Miami Vice

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De Michael Mann, je n'avais vu jusqu'à présent que le grand Heat, c'est en effet le réalisateur américain qui avait eu l'honneur de diriger au cinéma la première rencontre frontale entre les deux monstres sacrés Al Pacino et Robert de Niro. C'est encouragé par des avis plus que positifs sur Miami Vice que je me suis rendu le voir.Bien m'en a pris. Je ne connaissais pas du tout la série avant d'entrer dans la salle, seulement vu quelques images par ci par là il y a bien longtemps, mais ce n'est pas du tout gênant pour suivre le film. On rentre tout de suite dans l'action avec une infiltration de Sonny Crockett et Ricardo Tubbs dans une boite où se déroulent d'étranges trafics. La scène n'a pas d'intérêt pour le reste de l'histoire, si ce n'est qu'elle nous permet de voir le style de travail du duo de policiers : sobre et apparemment efficace. La suite de l'histoire, sans trop en dévoiler, va nous permettre de suivre l'infiltration d'un plus gros réseau, afin de faire tomber un beaucoup plus gros poisson du trafic de drogue.   Passons rapidement sur le fond, car même si le scénario est fort bien construit, et tout à fait crédible, ce n'est pas l'intérêt majeur du film. Car Michael Mann est avant tout un artiste de la forme. La mise en scène est vraiment d'un niveau à couper le souffle, tant sur les scènes d'actions (la fusillade finale est un modèle du genre) que sur les scènes de négociation, où l'on retient son souffle quand la tension monte. Mann sait aussi donner à son film une légèreté et lui offrir des espaces de respiration où il devient quasi-aérien, il nous fait pénétrer dans la chaleur de Miami tant et si bien qu'on y finit totalement immergé. Alternant plans larges et parties caméras à l'épaule, il réussit à donner une vision globale à son histoire tout en nous laissant au niveau des personnages. Michael Mann a su également bien s'entourer pour la bande son de ce film, qui contient des pointures de la scène pop et rock : Audioslave, Mogwai, Moby, Goldfrapp … Autant de morceaux (même si je ne suis pas fan de tous ces artistes) qui soulignent à merveille les scènes-clé du film.  Le choix des acteurs est particulièrement judicieux. Le duo de flics a été repris par Colin Farrell (qui est en train de se construire un joli CV) et Jamie Foxx. Tous deux sont parfaits, sobres, semblant se connaître depuis des années, tant leur complicité est évident sans qu'il y ait besoin d'en dire trop (une seule phrase dans le film évoque leur totale confiance). Gong Li est également très convaincante, même si il faut un petit temps d'adaptation pour croire qu'elle est réellement Sino-Cubaine… A noter que dans l'équipe qui seconde le duo, on retrouve avec plaisir Justin Theroux (Mulholland Drive, Six Feet Under, notamment).  Au final les deux heures et quart passent à une vitesse telle que quand le film s'est terminé, j'aurais bien resigné sans problème pour que les deux héros repartent en mission. On se laisse porter par la classe de la mise en scène, en Ferrari, en bateau, en avion …. Chef d'œuvre (6/6)La fiche allocine du film

Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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