À la sortie de leur premier EP en 2007, j’avais vivement suggéré de suivre ces Suédois de près. Trois ans ont passé, de l’eau a coulé sous les ponts (surtout cet été, merci encore la météo!) et je dois bien avouer que le nom d’A swarm of the sun m’était sorti de la tête.
Ce fut donc une bonne surprise que de recevoir le promo de leur premier album. Vous me connaissez, chuis un peu foufou, quand je reçois un disque, je l’écoute. Sans chercher à comprendre quoi que ce soit, dans un premier temps. Sans regarder les titres, sans réécouter au préalable les précédents opus. Mais avec attention.
Aussi ne m’a-t-il fallu que très peu de temps pour m’apercevoir non seulement que le groupe avait su garder son style mais qu’en plus il avait su garder… des titres. Sur les 10 titres de ce Zenith, 2 étaient présents sur The king of everything. Voilà qui me refroidit un peu : ça sent un peu le manque d’inspiration ou une tendance à ne pas faire partie de la Suède qui se lève tôt.
C’est un classique, ça ducon, de reprendre les titres d’un EP, parle-nous de la musique plutôt, seriez-vous tentés de me cracher au visage. Un classique, je veux bien, mais pas quand on a un écart de 3 ans entre les 2 sorties, espèces de lecteurs que vous êtes !
Oh et puis merde, après tout ça me fait gagner un peu de temps puisque je n’ai pas à tout commenter ; le boulot a été fait pour « Refuge » et « I fear the end ».
Et puis ça me permettra de concentrer mon attention sur la pièce de choix qu’est « Zenith ». Plus de minutes (sans compter le titre introductif qu’est « The stand ») de désespoir fragile aux prises avec la noirceur des sentiments profonds, ceux qui donnent envie de trembler, de hurler à s’en déchirer l’âme.
Judicieusement placé au milieu de l’album, cet hymne illumine de sa grâce pesante ses petits camarades. C’est en général un défaut. Ici, ça fonctionne. Tout simplement parce que cet album est un tout. Ce serait une belle connerie de se mettre un titre ou deux de temps en temps. Zenith s’écoute, se ressent dans son entièreté. Ce qui ne sera pas une mince affaire, autant vous prévenir. Les idées noires tapent à votre fenêtre et il sera difficile de résister à la tentation de les laisser venir vous chatouiller les tripes.
L’énergie de « The worms are out » vous donnera un temps l’illusion de pouvoir vous en sortir. Vanité. La lumière n’est là que pour vous faire craindre ou désirer encore plus la pénombre.
La nouvelle entité que constitue Zenith par rapport à The king of everything malgré les 2 titres en commun prouve que le duo sait peaufiner son propos avec un savoir-faire indéniable. Pour moi, le groupe enfonce le clou. Pour autant, on est très loin de vivre un calvaire en sa compagnie (attention elle est un peu finaude).
track list :
1/ Lifeline
2/ This one has no heart
3/ Refuge
4/ The stand
5/ Zenith
6/Repeater
7/ The worms are out
8/ Lifeproof houses
9/ I fear the end
10/ Reaper