Dozer – Drifting in the Endless Void

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Style: Stoner burnéAnnee de sortie: 2023Label: Blues Funeral Recordings

Dans la série des retours très tardifs, on va pouvoir compter les suédois de Dozer puisque Drifting in the Endless Void, leur nouvel album paru le 21 avril 2023 faisant suite à Beyond Colossal, paru lui en… 2008. Mieux vaut donc ne pas être pressé avec eux (même s’ils ont quand même sorti un split avec Nymf en 2013, ainsi qu’un EP la même année) et nul doute que certains, découragés, ont du les considérer comme disparus pour de bon. Il faut dire que plusieurs musiciens du groupe sont actifs dans d’autres groupes, dont Greenleaf, sans doute le plus actif d’entre eux (et dont le dernier album paru en 2021 est une petite tuerie).

Peu familier des précédents opus du groupe, je me suis délecté de la découverte de ce nouvel album (à la chouette pochette), qui représente bien le stoner comme je l’apprécie (à petites doses néanmoins) : direct, frondeur, et très porté sur les riffs. Sans même connaître les accointances entre Dozer et Greenleaf, j’ai en particulier dressé l’oreille dès la première écoute, en entendant le jeu de batterie reposant beaucoup sur les roulements de toms, et qui m’a immédiatement rappelé celui de Echoes from the Mass, dernier album en date de Greenleaf. Et pour cause donc, vous l’avez compris, puisque le batteur (Olle Mårthans) est le même. Voilà qui était déjà un bel atout à mes oreilles, puisque j’apprécie particulièrement son jeu très dynamique et pêchu, cette fois-ci au service des très bonnes compositions de Drifting in the Endless Void. Un album qui semble porter,  à l’image de sa pochette, une connotation sci-fi, qui ne transparaît cependant pas plus que ça musicalement à l’écoute des 7 titres (bien que l’on puisse potentiellement dégager un côté « spatial » de certains passages épiques, comme sur l’excellent « No Quarter Expected, No Quarter Given ») pour 42 minutes de musique.

Des titres qui, outre cette batterie roborative, reposent évidemment d’abord sur des riffs de bûcherons qui font immédiatement taper du pied, et ce dès le démarrage de « Mutation / Transformation » avec son énorme riff à décoller le papier peint.

Autre atout de la formation suédoise, un chanteur/guitariste (Fredrik Nordin, qui a été le chanteur de… Greenleaf) plus que compétent, et qui sait hurler comme il le faut. Son registre la plupart du temps bien agressif est en effet un point fort notable de l’album, à tel point d’ailleurs que j’avoue être beaucoup plus sceptique lorsqu’il se met à chanter comme c’est le cas sur la première partie de « Run, Mortals, Run! » que je trouve moins réussie que le reste de l’album, les vocaux de Nordin flirtant un peu trop dangereusement avec la fausseté à mon goût. Pour le reste, on n’échappe pas à quelques solos de guitare, que fort de mon allergie habituelle, je me contenterai de qualifier de « supportables », même si je continue de penser que l’on pourrait très bien s’en passer sans que cela ne nuise en aucun cas à la qualité de l’album.

Vous l’aurez compris, malgré un classicisme évident dans l’approche, ce nouvel album de Dozer n’en constitue pas moins une excellente plaque de stoner/rock, sur laquelle les amateurs du genre peuvent se jeter sans hésitation. Peu de chances qu’ils soient déçus!

Tracklist :
01 – Mutation / Transformation
02 – Ex-Human, Now Beast
03 – Dust for Blood
04 – Andromeda
05 – No Quarter Expected, No Quarter Given
06 – Run, Mortals, Run!
07 – Missing 13

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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