Si pour beaucoup, l’été a manqué de soleil, rien de tel qu’un bon album de doom pour l’accompagner ! Godthrymm et son second album (après Reflections, sorti en 2020) viennent en effet proposer une noirceur mélancolique pénétrante allant de pair avec la pluie et/ou les gros nuages. Il faut dire que les anglais ont été à bonne école, ayant dans leurs rangs le batteur Shaun Taylor-Steels (ex-My Dying Bride, ex-Anathema) et le chanteur/guitariste Hamish Glencross (ex-My Dying Bride, ex-Vallenfyre), les deux derniers membres (Sasquatch Bob à la basse et Catherine Glencross aux claviers et au chant) ayant des backgrounds moins imposants.
Distortions débute par « As Titans », titre fleuve dépassant les onze minutes au riff introductif lancinant mutant après dans une optique plus groovy, et au-dessus la puissante et mélodique voix d’Hamish vient apporter une dynamique, pas trop agressive ni surjouée. Puis vient un break pendant lequel sa compagne vient ajouter une touche gothique presque éthérée sur une rythmique plus lente. Un duo vocal complémentaire fonctionnant parfaitement sur les couplets du puissant « Devils » ou du pesant « Echoes », la claviériste se faisant plutôt discrète mais apportant de douces nuances à ce tableau grisâtre (mais elle prendra cependant le micro plus franchement sur le planant « Obsess And Regress »).
Distortions offre son lot de riffs ultra lourds et sinistres comme le veut le style, répétitifs certes mais contenant assez de contrastes pour ne pas lasser. Godthrymm s’oriente en effet du côté romantico-dramatique de groupes comme Paradise Lost ou My Dying Bride, aux mélodies surgonflées et épiques. Pas forcément le genre de doom qui a habituellement mon affection, mais on se laisse assez facilement embarquer malgré la longueur de certains titres. Et votre été se prend soudain un bon coup de froid !
- As Titans
- Devils
- Echoes
- Obsess And Regress
- Unseen Unheard
- Follow Me
- Pictures Remain