Molybaron – Something Ominous

Pas de commentaires      213
Style: Rock Alternatif / Hard Rock / Néo Métal ???Annee de sortie: 2023Label: InsideOut music

3ème album pour les franco-irlandais Molybaron, après un The Mutiny qui avait connu son petit succès critique, succès auquel je n’avais pas réussi à m’associer, franchement dérangé par le timbre vocal du chanteur irlandais Gary Kelly, assez atypique, avec des airs de Serj Tankian mais aussi de chanteur de heavy (ne comptez pas sur moi pour donner un nom) pour un mélange assez particulier. Quand on sait que le groupe cherchait initialement un chanteur avant que Gary ne soit contraint de se résoudre à prendre lui-même le micro, on n’aurait pu douter du bien-fondé de ce choix au final. Pourtant, ce 3ème album Something Ominous m’amène à revoir complètement mon avis, ayant réussi à surmonter la quasi répulsion immédiate, pour comprendre que ce caractère atypique est en réalité ce qui donne son sel à Molybaron.

D’autant que ce nouvel album voit le groupe, déjà particulièrement difficile à classifier avant, explorer de nouveaux territoires qui le rendent probablement encore plus difficile à cerner. « Billion Dollar Shakedown » voit ainsi Gary pratiquement rapper sur certains passages, pour notre plus grande surprise, mais c’est surtout les premiers titres « Something Ominous », « Set Alight » et dans une moindre mesure « Anyway » ou « Pendulum » un peu plus loin, qui introduisent une dimension quasi symphonico/power metal qu’on aurait jamais imaginée venant d’eux. Il y a presque du Powerwolf dans certains refrains et envolées épiques, mélangées à cette science du riff moderne entre rock alternatif et nu métal (avait déjà valu ponctuellement au groupe des comparaisons avec System of a Down sur The Mutiny), pour un résultat aussi déroutant que très vite addictif au final.

Je vois certains sites évoquer une frange « progressive » chez le groupe et j’avoue ne pas tellement comprendre qu’on puisse trouver une quelconque trace de ce style chez Molybaron, surtout avec des morceaux oscillant entre 3 et 4 minutes, pour une durée totale du disque de 37 minutes. Clairement les titres sont directs, calibrés et 100% portés sur l’efficacité, et cela fonctionne parfaitement d’ailleurs, l’album étant hyper entraînant et réussi du début à la fin. Je mets au défi quiconque de ne pas dodeliner de la tête à l’écoute de « Dead on Arrival » entre ses riffs tranchants et son refrain détonnant, mais ce titre n’est qu’un exemple parmi d’autres, tant tous les titres peuvent être appréciés comme les tubes qu’ils sont (« Reality Show » serait un autre sérieux candidat au meilleur titre du disque).

Gary Kelly semble avoir gagné encore en confiance, au point de se lancer dans une prestation vocale périlleuse mais ô combien réussie sur la ballade « Daylight Dies in Darkness », largement mise en valeur par son timbre atypique et fragile.

Vraiment, cet album est au final une grosse surprise que je n’ai pas du tout vue venir… Reste à voir si un album aussi immédiat et accrocheur saura garder une certaine longueur en bouche avec le temps mais en tout cas pour le moment si on m’avait dit que j’accrocherais autant à un album de Molybaron, j’aurais certainement cru à une bonne blague. Cet album fera pourtant clairement partie de mes coups de coeur de l’année!

Tracklist :
01 – Something Ominous
02 – Set Alight
03 – Billion Dollar Shakedown
04 – Breakdown
05 – Anyway
06 – Daylight Dies in Darkness
07 – Dead on Arrival
08 – Pendulum
09 – Reality Show
10 – Vampires

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1162 articles sur Eklektik.

Up Next

Groupes cités dans la chronique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *