Jeune formation grenobloise née de la rencontre de membres de Maïeutiste, Synapses ou encore Barús, Azimut débarque avec un premier album aux sonorités ayant bien de quoi séduire les amateurs de post-metal. En effet, Dans Les Méandres se veut aussi pesant qu’atmosphérique, sensible et désespéré à la fois.
Proposant là neuf premiers titres aux constructions millimétrées, Azimut s’aventure sur les terres du post-rock avec ses arpèges aux progressions mélodiques plutôt douces (« Desseins Illusoires »), voire mystérieuses (l’intro d' »Echo Limpide ») avant de tout envoyer valser sous des riffs charbonneux accompagnés par les vocaux arrachés et pleins de ressentiment de son chanteur (aux lyrics en français allant de pair puisque l’on y traite des dérives du monde actuel).
Evoquant une version crue de Cult Of Luna qui rencontrerait Isis ou le Rosetta d’avant 2010, le post metal des grenoblois ne réinvente absolument pas le genre mais en extrait clairement le meilleur, notamment grâce à leur aptitude à gérer ce (quasi) constant grand écart entre rage et émotions plus mesurées sur fond d’ambiances de fin du monde (le superbe final de « Catharsis »). Pas très éloigné de leurs compatriotes In Der Welt, voici une nouvelle révélation made in France se réappropriant le post-metal avec classe. Venez donc vous noyer dans ces sombres méandres !
- Desseins Illusoires
- Echo Limpide
- Persona Non Grata
- Au Coeur d’une Destinée Erratique
- Douce Frénésie
- Catharsis
- Euphémismes
- Thanatophilie
- Palabres Enflammées