du Moment

Ruined Families – Education

Après un énorme Blank Language (2013) puis une prestation live des plus explosives deux ans plus tard, on était en droit d’avoir de grosses attentes concernant un nouvel album de Ruined Families. Le groupe grec est enfin de retour avec Education, collection de dix nouveaux titres aussi expéditifs que vindicatifs avec une toile de fond un peu différente, la crise financière (même s’il demeure quelques références) ayant laissé sa place à une observation assez critique de la société actuelle, notamment du monde de la musique et de la modernité.

Emma Ruth Rundle – Marked For Death

(Re)connue pour ses participations en tant que guitariste chez Red Sparowes, chanteuse/guitariste chez Marriages et The Nocturnes, Emma Ruth Rundle officie aussi en solo. Marked For Death, sa seconde livraison full-length après Some Heavy Ocean (2014) nous montre combien sa musique, même imprégnée d’influences post-rock/shoegaze de ses (anciens) groupes, s’en démarque pourtant en s’inscrivant davantage dans une folk mélancolique prenant parfois des airs gothiques…

Bölzer – Hero

Oh qu’il était attendu ce premier album des suisses de Bölzer… Après 3 EP, le duo se devait de concrétiser les espoirs placés en lui, notamment sur le fabuleux (2ème EP) Aura d’autant que sa dernière sortie en date, Soma, avait quelque peu douché les espoirs de certains (dont les miens). Le tandem allait-il réussir à accoucher de son premier album sans décevoir ses fans ?

Danny Brown – Atrocity Exhibition

Electron libre de la scène hip-hop US, Danny Brown fait son retour dans un joyeux bordel ne ressemblant à aucun autre. Le natif de Detroit continue dans son exploration de la folie, des abus de drogues via des punchlines parfois bien délirantes, le tout toujours avec cette voix si spéciale. Si Old, son précédent album de 2013, avait un peu ouvert son champ d’action vers des passages dance et des invités plus grand public, Atrocity Exhibition revient un peu plus du côté de XXX (2011), n’hésitant pas à bidouiller vers des sonorités inattendues et vraiment peu communes dans le [...]

Trophy Eyes – Chemical Miracle

Trophy Eyes, c’est mon coup de cœur fun de cette fin d’année. Je n’avais pas du tout écouté leur premier album, j’ai donc accueilli leur deuxième album, ce « miracle chimique » avec une complète virginité auditive. La claque n’en a été que plus grande, leur mélange détonnant de punk rock, de pop, de hardcore et d’une louche de shoegaze (juste une louche ne fuyez pas) faisant mouche dès le premier titre, ce « Chlorine » qui démarre sans chichi et accroche directement l’auditeur. La pression saine ne retombe pas sur « Counting Sheep » et encore moins sur l’énorme « Nose Bleed » (meilleur titre de [...]

Touché Amoré – Stage Four

Certes leur patronyme peut prêter à sourire et même à se gausser, mais les américains de Touché Amoré savent y faire lorsqu’il s’agit de montrer à quel point le hardcore (sa frange la plus mélodique évidemment) peut être beau et foutrement émotionnel. Cet album qui traite de la mort et du deuil fait référence sur tous les titres à la mort de la mère du chanteur Jérémy Bolm, des suites d’un cancer (d’où le titre, Stage 4 donc). On sent une vraie sincérité dans le propos et une puissance émotionnelle non feinte. La plupart des titres de l’album sont au [...]

Devin Townsend Project – Transcendence

Ah putain enfin! Enfin un retour de Devin qui réussit à me filer la banane presque comme à la bonne époque. Je regardais récemment le nombre de sorties signées par le canadien depuis ses débuts, et même si je pense avoir écouté tous les albums qu’il a sortis depuis le début (plus ou moins attentivement, tant certains m’ont déçu voire énervé -hein Deconstruction ?) j’étais quand même particulièrement impressionné de voir que ce Transcendence n’est rien de moins que le 17ème album du canadien, sans compter les albums sortis avec Strapping Young Lad. On dépasse donc allègrement la vingtaine [...]

Découvre un groupe qui tue : Barishi

Si vous êtes comme moi, il est probable que vous n’ayez jamais entendu parler de Barishi, ce groupe américain formé en 2012 dans le Vermont, et qui sort cette année son 2ème album chez Season of Mist : Blood from the Lion’s Mouth. Or il se trouve que cet album, et plus généralement ce groupe m’ont mis une claque pas possible, claque accentuée par la découverte des deux autres réalisations du groupe précédant ce nouvel album.

Sink – Ark of Contempt and Anger

La bizzarerie de l’année sortie sur Svart Records (uniquement en vinyle, ne cherchez pas le cd), entre dark-folk, ambient et gothique, avec un chanteur à la voix superbe (on pense à Johann Edlund, et au Tiamat de A Deeper Kind of Slumber notamment sur « Dream Map »). Froid, mais non moins superbe même quand Sink se lance dans un instrumental tout électronique avec le superbe -donc- « Consolation ». Finalement Sink évoque un peu le Ulver des sorties récentes, avec un côté experimental et libéré qui croise le fer avec des mélodies envoûtantes.

Hollywood Burns – First Contact (EP)

Après l’excellent album de Perturbator chroniqué dans nos pages, voici un nouveau venu sur la scène synthwave qui tente (à juste titre) de se faire un nom cette année. Son nom de scène, Hollywood Burns, derrière lequel ne se cache pas Emeric Levardon, et vous l’avez certainement deviné… Il s’agit encore une fois d’un français qui vient prouver son savoir-faire sur cette scène décidément largement dominée par nos compatriotes. Et à l’écoute de ce First Contact, il y a tout lieu de penser que ça va continuer…