Alors que Jettison (2022) a pas mal divisé par son aspect post-rock cinématographique, joli en soi mais qui ne ressemble (presque) pas du tout à ce que ses géniteurs proposent habituellement, beaucoup trop doux et éthéré (pour ne pas dire « plat ») pour du And So I Watch You From Afar. Le groupe nord-irlandais revient à ses premières amours sur ce Megafauna, son septième album.
Si vous êtes adeptes de la scène screamo de ces dernières années, le nom de Terry Green doit forcément vous dire quelque chose. Le groupe originaire de l’Ontario a sorti entre autres un LP en 2017 et un split en compagnie de Kid, Feral, Eyelet et Big Water en 2020 (split qui m’a notamment permis de les découvrir). Et les quatre ans d’attente sont pleinement comblés car Provisional Living est une petite pépite (essayez donc de répéter ces deux mots plusieurs fois, tiens !).
Les canadiens proposent en effet un screamo très expressif et enrichi par d’autres styles annexes [...]
Ils sont danois mais portent des ponchos et des chapeaux de cow-boys comme s’ils débarquaient des Grands Espaces américains, voici Nake et son premier album. Pour leurs débuts autoproduits, Nake, quartet de Copenhague, vient nous immerger dans une musique à la créativité sans limite, sans cesse mouvante, parfois déstabilisante mais qui se suit sans discontinuer.
Projet allemand monté autour de membres ou ex-membres de The Ocean Collective, Einstürzende Neubauten ou encore HEADS. (pas des débutants donc !), Zahn est un groupe ayant souhaité pour son nouvel album mettre en musique les vacances d’été d’un européen moyen. Alors certes, vous me direz que le timing choisi est vraiment mauvais vu qu’on vise désormais les vacances de Noël, mais rien ne vous empêchera de ressortir cet Adria à ce moment-là pour vérifier si l’effet recherché est bien là (mais pas d’inquiétude, on est très loin de la « Soka Dance » ou de « la Macarena » !).
Jeune trio niçois, Vanr débarque avec un premier EP sonnant comme si le groupe avait déjà une grande expérience. En effet, Pivot propose quatre titres d’un math rock à la qualité sonore remarquable (production maison), chaque instrument étant parfaitement audible, ce qui laisse aussi bien apprécier le niveau technique de chaque musicien. Car oui, le math rock a comme son nom l’indique besoin d’être carré et Pivot impressionne déjà beaucoup.
Et ce grâce à un toucher qui évite soigneusement d’aller dans la démonstration pure et dure, le trio cherchant visiblement surtout à mettre la mélodie au centre de ses [...]
Après leur très bon Celebration marquant leur arrivée chez Pelagic Records, Nyos n’aura pas chômé et s’en revient à peine plus d’un an plus tard armé d’un nouvel album. Waterfall Cave Fantasy, Forever! permet au duo britannico-finlandais de poursuivre sa mixture toujours aussi singulière de math-rock/noise/free jazz expérimental.
Comptant avec Sleepmakeswaves comme l’un des fleurons du post rock australien, Bear The Mammoth fait enfin son retour presque cinq ans après Years Under Glass (2018), album qui avait placé bien haut le quartet de Melbourne sur l’échelle du genre. Et si cet album allait plutôt dans des contrées « métalliques » et directes, ce Purple Haus en prend presque le contrepied.
Trio texan très actif depuis ses débuts en 2021 avec une déjà très riche discographie (deux démos, un split avec Leroy Trinket et un premier album Fatima sorti l’an dernier), Party Hats est un groupe ayant décidé de faire une mixture de screamo (avec voix arrachée de rigueur) et de midwest emo à tendance math rock. Un grand écart de styles qui fait là toute l’originalité du groupe, comme en l’atteste ce nouvel EP.
Auteur d’un EP (Arhios – 2018) puis d’un live (Baïne – 2021), Arhios débarque avec un premier album, l’occasion pour le trio rennais d’encore plus étendre ses envies instrumentales, quasi sans limite. En effet, les bretons ont décidé de poursuivre leur entre-deux post-rock/math-rock, jonglant avec les textures, les rythmiques ainsi que les sensations de l’auditeur.
Quartet australien actif depuis 2013 portant comme patronyme le nom d’un titre de Cap’n Jazz, Basil’s Kite joue une mixture toute personnelle de post-hardcore, math rock et hardcore chaotique, matérialisée par un Shooting Tsars forcément très secoué et blindé d’humour (« Baroque Obama ») et d’inattendu ! Résultat de six années de conception retardée par de multiples changements de line-up et par une certaine pandémie, Shooting Tsars vient surtout enfin affirmer la volonté du groupe de faire partir leur math rock vers des contrées plus brutales.
