black metal

Hornwood Fell – S/T

Trio italien aux membres impliqués dans divers groupes plutôt obscurs, Hornwood Fell joue un black metal dans la grande tradition du genre. De ses rythmiques ultra rapides binaires à son continuel souffle froid et hostile, le groupe ne cherche pas à innover (ça cite autant Darkthrone que le Nattens Madrigal d’Ulver, ce qui n’est pas galvaudé) mais parvient à installer un climat délétère dès son introduction.

Blut Aus Nord – Memoria Vetusta III : Saturnian Poetry

Rares sont les sujets à propos desquels l’émission de Frédéric Taddéi, Ce soir ou jamais, parvient à proposer autre chose que la cacophonie. Bien que nous puissions légitimement douter qu’un jour le service public soit prêt à accueillir sur ses antennes ce type de questions, qu’il me soit permis ici de prévenir l’animateur : les débats auxquels participeraient des fans de Blut Aus Nord pour discuter de la carrière du groupe ne seraient pas les plus reposants. Il aurait face à lui des opinions fort disparates qu’il serait difficile de synthétiser.

Anaal Nathrakh – Desideratum

Y a-t’il un pilote chez Anaal Nathrakh ? Non parce que cela fait plusieurs albums que le groupe anglais semble être sur pilote automatique, livrant une recette certes maitrisée, mais désormais sans surprise, voire sans passion. Et ce n’est malheureusement pas avec Desideratum, leur 8e album, que le duo va bouleverser ses habitudes…

Downfall Of Gaia – Aeon Unveils The Throne Of Decay

Après Epos et Suffocating In The Swarm Of Cranes, deux productions ayant fait grandir l’intérêt pour Downfall Of Gaia (n’oublions pas tout de même de mentionner leurs deux titres présents sur le split avec The Hearts Of Emperors), le quartet allemand revient avec Aeon Unveils The Throne Of Decay, poursuite de leur style épique, entre post-machin et black metal.

Nesseria – Fractures

Déjà trois ans qu’on attendait une suite au split avec les récemment décédés Clinging To The Trees Of A Forest Fire (devenus Vermin Womb depuis, dont j’ai chanté les louanges il y a quelques mois de ça), les orléanais de Nesseria ont pris leur temps et l’évolution par rapport au premier album qu’on décelait sur le split se voit confirmée, ce qui surprend pas mal à la première écoute.

Mortals – Cursed To See The Future

Annoncé telle une rencontre entre la lourdeur de High On Fire et la féroce noirceur de Darkthrone, Cursed To See The Future a de quoi allécher, d’autant plus que le groupe qui en est responsable est un trio 100% féminin. Concrètement, ce second long-format de Mortals contient bien des éléments des influences annoncées, mais le résumer qu’à cela serait bien réducteur !

Dark Fortress – Venereal dawn

Ah les fumiers d’Allemands. Ils auraient quand même pu respecter l’année de la commémoration du débarquement et la jouer profil bas en proposant une bouse d’une demi heure ! Non contents de s’inscrire dans une démarche nécessitant l’implication temporelle de l’auditeur en assénant plus d’une heure de musique, le dernier album de Dark Fortress m’a presque obligé à me recogner toute la discographie avant de me lancer dans la chronique. Car il a bien fallu que je détermine à quel point j’ai pu passer à côté du potentiel du groupe pour me prendre une telle claque dans la face.

Veilburner – The Three Lightbearers

Veilburner est un jeune projet monté du côté de la Pennsylvanie par deux mecs aux pseudos évocateurs: Chrisom Infernium (chant) et Mephisto Deletorio (tout le reste), avec de tels pseudos, nul doute permis, nous sommes dans le metal extrême. Bingo ! The Three Lightbearers nous plonge dans un univers death/black très alambiqué, aux attaques tantôt très techniques, tantôt plus portées sur les ambiances.

Krieg – Transient

Déjà 20 ans d’activisme dans le giron de l’USBM pour Krieg, une longévité n’étant pourtant pas du tout synonyme de repos sur ses lauriers. En attendant une suite à l’excellent The Isolationist (2010), la bande à Imperial a sorti de nombreux splits et EPs, et la majorité cette année ! (trois splits avec Ramlord, Wolvhammer et Moloch, ainsi que deux EPs). Transient revient donc à du long format, mettant en lumière les différentes facettes du groupes, du « classique » à du plus inattendu…