black metal

Maktkamp – Caps Lock Woke Rock

Un an après I Affekt, premier album survitaminé des norvégiens Maktkamp, le jeune quintet d’Oslo vient remettre ça sous les mêmes auspices: un joli artwork toujours dessiné par Sigbjørn Lilleeng et une production maison aux petits oignons pour servir leur énergique tambouille. Le groupe reprend en effet les choses là où on les avait laissées et nous offre là neuf nouvelles compos mixant à nouveau black metal et rock’n’roll avec une puissance ultra euphorisante.

Cattle Decapitation – Terrasite

Hautement respecté dans le monde du death metal, Cattle Decapitation est dans la place depuis bientôt trente ans (vingt-sept plus précisément), œuvrant dans l’extrême brutalité sur des thématiques loin des clichés du genre (l’environnement en péril et la condition animale étant toujours leurs sujets de prédilection). Franchissant le cap des dix albums avec ce Terrasite, la bande à Travis Ryan n’a plus rien à (se) prouver et poursuit dans la lignée de ses dernières livraisons, The Anthropocene Extinction et Death Atlas.

Sacrilegious Impalement – IV – Infinite Victor

Tu aimes ton black metal raw et misanthrope ? Les corpsepaints de tes groupes favoris se doivent d’être bien crades ? Alors le retour de Sacrilegious Impalement (tout un programme) devrait vous ravir ! Dix ans après leur dernier album (III – Lux Infera, chroniqué chez nous à l’époque par Darkantisthène), le groupe finlandais a décidé de rechausser les bracelets à clous et tout le tintouin pour célébrer le Malin.

Nightmarer – Deformity Adrift

Jusqu’ici trio américano-allemand composé du chanteur John Collett (ex-Success Will Write Apocalypse Across The Sky, ex-Gigan), du batteur Paul Seidel (The Ocean, ex-Burning Skies) et du guitariste Simon Hawemann (ex-War From A Harlots Mouth), Nightmarer a récemment connu du renfort en accueillant à son bord deux nouveaux membres. Le guitare Keith Merrow (Conquering Dystopia) et le bassiste Nicholas McMaster (Krallice, Edenic Past) sont ainsi venus donner encore plus d’impact et de dissonances au death metal ultra sinueux de Deformity Adrift.

Nekus – Sepulchral Divination

Trio italo-allemand monté par des membres de Putridarium ou Into Coffin, Nekus débarque dans le roster de Sentient Ruin après avoir sorti un EP (Death Nova Upon the Barren Harvest – 2020) chez Blood Harvest puis un split avec Impure Declaration (death/doom polonais) en 2021. Au vu du lexique de la fiche promo où figurent les mots « abysse », « enfer », « monstrueux », « laideur » ou « cauchemar », Sepulchral Divination apparait comme un vrai challenge pour l’auditeur, mais le bousin se révèle écoutable entre deux crises de spasmophilie.

Derhead – The Grey Zone Phobia

Envie d’affronter vos peurs intérieures sous hypnose ? C’est un peu le programme proposé par Derhead sur The Grey Zone Phobia. Projet solo de l’italien Giorgiu Barroccu (ça fait mal), aussi actif dans The Void (gothic/doom metal) et copropriétaire du label Brucia Records, Derhead propose un black metal particulier, pris dans une ambiance effrayante où les riffs en spirale installent un climat de danger.

Anti Ritual – Green Terrorism

Deux ans après l’excellent Expel the Leeches, Anti Ritual revient par surprise (sans aucune annonce préalable) avec un petit EP où la messe est dite en à peine huit minutes ! Green Terrorism, c’est cinq nouveaux titres (plus une outro) qui mélangent toujours hardcore, grindcore et crust (avec une lichette de black metal), tout ça forgé dans une mixture ultra efficace d’urgence et de mélodies.

Caprice Glaireux – Full Santi Mental

Entre son nom évoquant un pseudo-fromage pour amoureux enrhumés et le titre de l’album sonnant tel un album de reprises grindcore d’Alain Souchon, on pouvait s’attendre à de la grosse déconne en ce lançant ce premier album de Caprice Glaireux. Or nulle trace de délire à la Ultra Vomit à l’horizon, mais se cache derrière cet album longuement « bricolé dans un grenier » un improbable mélange de free jazz et de black metal.

Raüm – Cursed By The Crown

Vous l’aurez remarqué dans de nombreuses chroniques (et pas que les miennes) mais la mode actuelle est aux groupes nés durant une certaine pandémie. Partout sur la planète, des musiciens ont tué leur temps d’enfermement et ainsi libéré leurs doutes et frustrations dans les décibels. Raüm est de ceux-ci. Groupe liégeois formé notamment par d’anciens Kiss The Goat (sludge post metal), ce jeune quartet a décidé de délaisser les riffs pesant en les troquant contre le souffle glacial du (post) black metal.

Gribberiket – Dr​å​pen

Six ans après le très éprouvant Sluket, Gribberiket a enfin retrouvé la sortie de sa cellule pour en livrer une suite. Dr​å​pen est le nouveau bébé du dénommé Sindre Foss Skancke (aussi surnommé SFS), toujours maître à bord – mais accompagné de trois musiciens aux pseudos farfelus (mention à Witchfucker Wangen qu’on retrouve à la basse) – et adepte d’une musique toujours aussi lancinante et torturée, transmettant à l’auditeur tout le poids de sa dépression couplée à une folie malsaine en dessous (rien que la cover, elle aussi créée de ses mains, donne une idée).