metal/hardcore

Hellions – Rue

Peu convaincu par leur Opera Oblivia sorti il y a de ça deux ans, c’est un peu réticent que j’ai tenté l’écoute de son successeur nommé Rue, en espérant que Hellions ne le soit pas (à la rue, désolé). Non sans rire, cet album est franchement plus intéressant, sans trop modifier son style fait « post-hardcore à l’australienne » et de refrains fédérateurs, le groupe de Sydney est parvenu à moins se disperser et signe un espèce de concept-album aux mélodies simplement irrésistibles.

Silent Planet – When The End Began

Pochette sombre, titre dans les mêmes tons, tout laisse à penser que ce troisième album de Silent Planet ne va pas être la fête au village. Confirmation directe lorsque l’on jette un œil aux thématiques abordées dans ce When The End Began, de la drogue à la maladie en passant par la société de consommation ou les relations compliquées, là aussi on se dit que son écoute devrait nous secouer un peu. Pourtant le groupe californien brouille toutes les attentes en délivrant un metalcore assez conventionnel mais plutôt percutant, et non dénué d’émotions bien entendu.

The Algorithm – Compiler Optimization Techniques

Faisant marcher metal et electro main dans la main depuis déjà quelques paires d’années, The Algorithm fait son retour avec un quatrième album (autoproduit ici), deux ans après le très bon Brute Force et seulement un an après son premier effort sous le nom Boucle Infinie. Rémi Gallego a pour ce dernier davantage creusé vers le rétro grâce à des synthés typés 80’s. Un côté synthwave qui déborde aujourd’hui un peu dans ce Compiler Optimization Techniques.

Sylar – Seasons

Saviez-vous que le néo n’était pas mort ? En tous cas, Sylar prouve qu’en 2018 on peut encore sortir des albums du genre. Un genre qui aurait donc encore droit de cité aujourd’hui ? Ma foi pourquoi pas si la nostalgie vous prenait, Seasons correspondant à tous les critères (poncifs) du style que les new-yorkais accompagnent souvent de refrains emo et d’un gros son metalcore très actuel.

Atlas – Primitive

Le hardcore a souvent eu des préfixes, qu’ils soient pour des courants maintenant genres à part entière ou bien les mélanges de genres dont se revendiquent certains groupes pour essayer d’apporter une certaine originalité. Arrivent dans cette catégorie les jeunots d’Atlas et leur « northcore », une appellation provenant de leur provenance (oui), la Finlande. Une étiquette qui souligne des influences locales dans leur hardcore ?

Racetraitor – 2042

Seconde vie pour Racetraitor, vieux de la vieille du hardcore metal straight edge ricain. Le groupe fondé en 1995 s’est arrêté quatre ans plus tard (terminant par un split avec Burn It Down sorti chez Trustkill) pour finalement reprendre du service il y a deux ans. Déjà autrefois fortement politisé, le message du groupe s’est donc actualisé à l’ère de Trump avec toutes les sortes de violences qui pullulent dans nos médias.

Vola – Applause of a Distant Crowd

C’est peu dire qu’Inmazes, le premier album des danois de Vola, chroniqué dans ces pages m’avait complètement convaincu, l’idée réjouissante de partir de riffs meshuggiens pour proposer une musique mélodique et presque pop aussi casse-gueule qu’elle pouvait sembler sur le papier, était au final brillamment exécutée à l’arrivée et l’album se classait à l’époque sans peine dans les meilleurs albums de l’année. L’album, d’abord sorti en autoproduction avait été ressorti et distribué de façon plus large par le label Mascot Records, également à la manœuvre pour la sortie de ce deuxième album paré d’une très belle et lumineuse pochette, [...]

The Arusha Accord – Juracan

Voilà le genre de retour que l’on attendait plus ! Apparu en 2005 alors que SikTh et autres Dillinger Escape Plan trustaient les tops albums des amateurs de musiques aussi complexes que mélodiques, The Arusha Accord a décidé de cesser ses activités seulement quatre ans plus tard, au grand désarroi de leurs fans. Après un silence total de sept ans, le groupe anglais repointe le bout de son nez mi-2017 avec « Blackened Heart », puis remet ça avec « Vultures » trois mois plus tard avant d’attendre une année complète pour livrer un véritable EP.

Mycelia – Apex

Formé en 2010 du côté de Zurich, Mycelia est un groupe affirmant vouloir repousser les limites des différents sous-genres du metal. Cela peut sonner un peu présomptueux mais une telle ambition peut aussi donner de bonnes choses. S’attaquant au monde, quelque peu surchargé, du metalcore façon djent, le sextet suisse compte y ajouter de l’originalité en puisant aussi quelques influences du côté du jazz ou de bandes originales de films.

Leeched – You Took The Sun When You Left

Premier album pour Leeched, Faisant suite à son premier et impressionnant EP Nothing Will Grow From The Rotten Ground, You Took The Sun When You Left est un bon mur de violence qui devrait réjouir les amateurs de pavés dans la tronche. Décrit comme les « Nails anglais », le trio de Manchester déverse donc un mix de hardcore et de grindcore, le tout boosté par un son gonflé aux stéroïdes et mené par la voix ultra rocailleuse de son vocaliste. Mais Leeched ne se contente pas de faire le « Nails bis », le trio apprécie en effet les sorties de piste, [...]