Nevermore – This Godless Endeavor

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Style: heavy moderne thrashyAnnee de sortie: 2005Label: Century Media

J’ai découvert les américains Nervermore avec leur précédent album Enemies of Reality, n’étant pas particulièrement fan de heavy, de power ou de speed je n’avais jamais eu l’occasion de me pencher sur ce groupe qui existe quand même depuis 1994.
Bien m’en a pris car j’ai progressivement accroché sur cet album, encore plus quand il fût remixé par Andy Sneap, puis sur celui qui le précède, l’excellent Dead Heart in a Dead World, sorti en 2000 et j’attendais donc avec impatience le nouvel et 6ème album du groupe, de nouveau produit par la valeur sûre qu’est Andy Sneap.

Le guitariste du groupe Jeff Loomis est déjà connu pour être un des guitariste les plus virtuoses et inspirés niveau riff du métal, il est ici secondé par Steve Smyth, qui a joué avec les antiques thrasheurs Testament et les 2 font la paire admirablement sur cet album. Le jeu de guitare est tout bonnement excellent, sans cesse technique, alambiqué, foisonnant de notes. Les rythmiques incisives sont légions, écoutez donc l’intro de l’album qui déboule en blasts ravageurs, « Medicated Nation » ou la rythmique décapante de « Final Product » (en mp3). Même si la basse a très peu d’éclat, elle soutient un jeu de batterie d’une solidité à toute épreuve, très axé sur les roulements et cavalcades de doubles, les changements de rythmes soudains, très présents même sur les passages les plus calmes, et tant mieux, les rythmiques complexes et rapides étant la base de la musique du groupe.
Les morceaux, heavy (même réactualisé) oblige, sont évidemment parcourus de multiples soli toujours bien joués, « The Psalm of Lydia » en étant le meilleur exemple avec son solo sous forme de duel entre Looms et Smyth.

Et puis la voix? Growls death, hurlements stridents? non une bonne voix heavy puissante, claire, d’un registre étendu mais pas trop aigu, de temps en temps rugueuse, théâtrale, mais qui arrive à éviter de tomber dans le kitsch tout en gardant une certaine grandiloquence mélodique. Ce chanteur est exemplaire dans le style, il apporte une emphase dingue dans les refrains, qui sont généralement des plus marquants.

Tous les titres présentés ici sont bons, tous ont leurs moments de bravoure, le propos est généralement des plus speed, tout en envolées épiques, mais cela met en valeur les nombreux passages plus calmes, où piano et guitares acoustiques ressortent sans tomber dans le cliché des ballades heavy niaises. Il y a même une bonne moitié de titres dont les intros sont plus posées, comme « Sentient 6 » et son alternance de couplets au piano et de refrains saturés, ou « A Future Uncertain » et ses arpèges acoustiques qui se transforment rapidement en un bon gros riff thrash. Le dernier morceau éponyme clot l’album en beauté, son intro douce cachant un long morceau aux riffs surpuissants.

Bref un sans faute, This Godless Endeavor relève la barre d’un niveau et surpasse même Enemies of Reality. Et puis c’est bien simple, il n’y aucun autre groupe à réellement pouvoir rivaliser avec un tel sens de la composition dans leur style d’un heavy metal à la fois percutant et mélodique, entièrement en chant clair mais surtout étonnamment moderne.
Faites gaffe, quand on y a goûté, une fois une période d’adaptation passée, l’addiction est rapide.

  1. born
  2. final product
  3. my acid words
  4. bittersweet feast
  5. sentient 6
  6. medicated nation
  7. the holocaust of thought
  8. sell my heart for stones
  9. the psalm of lydia
  10. a future uncertain
  11. this godless endeavor
jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

jonben a écrit 528 articles sur Eklektik.

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Groupes cités dans la chronique

8 Commentaires

  1. krakoukass Krakoukass says:

    Je confirme cet album est une bombe. Nevermore est le seul groupe capable de pratiquer un heavy écoutable pour les allergiques (comme moi) au payday metal…

  2. Crusto says:

    Et bien on est deux! Je deteste le heavy, mais là… C’est vraiment terrible. Et meme la voix passe! Nevermore est un fuckin’ groupe.

  3. Keyser Söse says:

    Dans le heavy je ne connais réellement que Maiden, que j’adore, car je suis vite passé à une musique plus extrême. Je ne me suis donc jamais intéressé à d’autres groupes. Puis un jour le mp3 de « Final Produc » est mis en ligne et là c’est la révélation, j’adore et j’achète l’album, après de longues semaines d’attente. Résultat: fabuleux. Des compos magistrales menées de mains de maîtres par des musiciens exceptionnels, avec surtout la plus belle voix métal qui m’ait été donné d’entendre. Warrel Dane est un chanteur extraordinaire dont la voix véhicule une palette d’émotions bien plus larges que n’importe quel chanteur de heavy (même Dickinson). Les power-ballades sont ainsi de vraies bonheur et, comme le dis justement le chroniqueur, sont tout sauf niaises. « Sentient 6 » est à tomber par terre. Tout simplement l’album de l’année pour moi!

  4. Monster says:

    Ouais ben si vous aimez Nevermore je vous conseille de jeter une oreille sur le « Unlighten The Darkness » d’Angel Dust, c’est assez proche, sans en être une imitation pour autant (d’ailleurs je prefere le chanteur de Angel Dust et le groupe a tourné avec Nevermore)

  5. jol says:

    Oh putain! C’est pas vrai! Et c’est toi qui prétendais me donner des leçons de webzinage? T’as vu la gueule de ta chronique? Bourrée de détails qui ne renseignent que ceux qui connaissent déjà le disque!

    En plus on dirait que tu ne connais que dalle au heavy. Enfin c’est le cas de presque tous les fans de Nevermore! Du heavy pour ceux qui n’aiment pas le heavy!

    PS: essais de te faire embocher par Metallian!

  6. jol says:

    Oh je me rends compte que je suis en train, mon petit jonben, de te prendre affreusement de haut, hein, mais bon, c’est toi qui a commencé, alors tu m’en voudras pas trop!

    Oh là là! Dire que je me suis fait chier à te répondre longuement deux fois sur le forum de VS! Si j’avais su le type de chronique que tu écris, j’aurais pas pris ce temps. Je t’ai pris trop au sérieux :-)

    Bon allez! Ecoute un peu plus de heavy metal, de toutes les tendances, lis plus de chroniques (quand tu auras lu seulement quelques dizaines de chroniques comme celle que tu as écrit pour Nevermore, tu n’en pourras plus!), et après tu reviendras me donner de leçon de « oh ton image elle est nulle donc tes chroniques seront nulles »!

    Putain quel soulagement!
    (pour moi)

  7. jonben jonben says:

    Je viens de lire les 2 derniers commentaires, au départ je ne comprenais rien à ce dont parlait ce jol.
    Après vérification, je me suis rappelé… en fait je me suis foutu de lui après avoir vu cette page http://www.somk.net/ qui annonce la venue future (enfin repoussée apparemment) de son webzine qui va mettre « un bon coup de pied au cul au médias qui défendent le métal ». 8) Comique.

    Sache en tous cas que nous, on ne se prend pas au sérieux, on n’estime pas être les meilleurs chroniqueurs qui soient, et on ne risque pas de donner des leçons à qui que ce soit.

  8. deathster666 says:

    pffft, nevermore n’est pas un groupe de heavy…

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