Nouveaux venus en provenance de Louisiane, IWrestledABearOnce est un jeune groupe qui nous propose ici ces premières compos sur un EP autoproduit, pas n’importe comment étant donné que ces 5 morceaux sont déjà l’objet d’un petit buzz aux Etats-Unis et que le groupe a récemment signé sur Century Media, on devrait d’ailleurs voir arriver le premier album avant la fin de l’année.
La bizarrerie de leur patronyme se retrouve dans leur musique qui est à situer dans la suite logique de Horse the Band, Genghis Tron, c’est à dire un melting pot fait d’un bric et de broc de sonorités de synthés kitch et de metal extrême, avec ici une proportion encore plus importante d’esprit parodique débile.
Le sérieux n’est effectivement pas de rigueur, preuve en est la fin sur le théme d’Inspecteur Gadget de « Ulrich Firelord: Breaker Of Mountains », qui est bien marrante même si j’ai un peu l’impression que ça a déjà été fait cinquante fois. Les titres des autres morceaux sont à l’avenant, un nouveau morceau du groupe, visible en clip sur youtube, s’appelle « Tastes like Kevin Bacon », et le-dit clip en dit long sur le peu de prise au sérieux du groupe.
Ce ne sont sûrement pas les premiers à mélanger ainsi tout et n’importe quoi sous l’égide du délire metal extrême à synthé, Carnival in Coal font déjà ça de longue date en France, on pourrait même les accuser de surenchère de cacophonie à base de sonorités de synthés jouets, mais leur musique arrive à avoir un certain intérêt, le niveau technique est de haute volée, avec son lot de riffs joués en tapping ultrasonique façon Psyopus et la construction des morceaux, alternant mathcore, death/grind, electro-goth, et pop à synthé, est assez réussie. Ça reste assez gentillet sur un EP 5 titres, reste à voir si sur la durée d’un album entier le groupe arrive à proposer quelque chose de cohérent.
On notera également que c’est une nana au chant et elle vaut à elle seule le détour, ses voix sont très variées, vont du beuglement vomitif grindcore à des mélopées dans un genre pouvant rappeler certains groupes de heavy gothiques à chanteuse, et malgré sa petitesse, la demoiselle impressionne par son coffre puissant. Vu sa voix de plantigrade, pas étonnant qu’elle ait pu lutter avec un ours (une fois).
- ulrich firelord: breaker of mountains
- alaskan flounder basket
- vlork: mighty wielder of sheep
- still jolly after all these years
- corey feldman holocaust
- firelord ulrich [remix by dada yakuza]
Ouaip, vraiment très sympa ce petit EP…
Enfin un truc frais dans ce style (?)… ça fait du bien.
y a pas à dire ca joue, et la demoiselle a bien des atouts dans la glotte
Argh franchement ya des bonnes idés, la voix est super, c’aurait pus être tres bon… mais il faudrait absolument retirer les passages « pop electro kitch » qui sont vraiment horribles…
Perso j’adore. Rien à jeter ici: c’est cachy, puissant, délirant. Que du miam !