Alors que des groupes comme The Black Dahlia Murder (qui vient de sortir son neuvième album Verminous – dont on parlera peut-être bientôt), Revocation, Allegaeon ou encore Inferi dominent les débats de cette scène death-progressivo-technico-mélodique, il reste encore de la place pour des outsiders. Omniarch est de ceux-là. Le jeune groupe d’Edmonton débarque sans prétention avec un premier album autoproduit qui a bien des arguments.
En effet, même avec un fond dans le même esprit que les groupes précités, la forme tend à varier un peu plus en adjoignant des breaks progressifs (comme sur l’énorme conclusion « Ursa Major ») à de longs titres narratifs aussi agressifs (avec vocaux multi-facettes de rigueur, façon Trevor Strnad de The Black Dahlia Murder) que mélodiques (les deux guitaristes issus de Netherward y allant régulièrement de leur solo). La balance technique/mélodie est idéalement gérée, on ne tombe jamais dans la facilité du refrain FM (malgré la présence d’une voix claire à quelques reprises comme sur « Ohm Cairn »), ni dans la démonstration incompréhensible à la Rings Of Saturn (alors que l’on est clairement en présence de virtuoses, comme l’attestent les excellents passages mélodiques de « Wrath Of Erymanthos » ou les soli pendant « Ohm Cairn »).
Très fluide malgré l’abondance flagrante d’informations qui le parcourent, ce premier album d’Omniarch est une petite réussite. Production et technique irréprochable, compositions inspirées malgré des thématiques mythologico-sci-fi un poil déjà-vues, mais là n’est pas le plus important: ce solide premier album pourrait bien ouvrir de nombreuses portes de labels à ce très prometteur quintet, et en attendant séduire les amateurs d’Obscura.
- Caligula
- Humanaut
- A Voracious Awakening
- Wrath Of Erymanthos
- Ohm Cairn
- Pathfinder
- Ursa Major
C’est pas mal, tout à fait dans la veine des groupes cités. Peut-être moins Obscura mais comme ils emmènent Revocation ou Allegaeon en première partie la parenté audible avec un Death technique plus classique serait difficilement contestable.
Ce mouvement de Death mélodique à l’Américaine est sensiblement plus intéressant à mon avis que le MetalCore aux effets plus lourds, dont il tend apparemment à reprendre le créneau auprès du public. L’héritage du « Mélodeath Suédois » est tout autant évidente que celle du Death technique à l’ancienne.