Découvert en live lors de leur tournée européenne en compagnie de Chaviré (très bon screamo nantais), Tuscoma est un duo néo-zélandais qui m’avait alors fait forte impression. En effet, la puissance dégagée sur scène était alors impressionnante, notamment celle du batteur qui frappait si fort que les premiers rangs recevaient des morceaux de cymbales sur la tête (ça surprend !). Deux ans plus tard, les deux gaillards viennent donner une suite à leur prometteur début Arkhitecturenominus (2018) en redéfinissant à leur guise le post-black metal.
En effet, même si le genre peut paraître un peu réducteur aujourd’hui, le duo de Wellington appartient bien à cette mouvance popularisée par Deafheaven (anecdote: le bassiste dudit groupe les a accompagnés en live lors d’une date commune). Cependant Tuscoma s’affranchit des sempiternelles recherches émotionnelles lors d’accalmies post-rock parfois presque caricaturales. Discourse maintient plutôt la tension à vif, déroulant des murs hypnotiques et discordants dans une frénésie éprouvante dans une perspective destructrice (avec, sans surprise, un batteur ultra prolifique en blasts). Les cris expressifs de Kurt Williams sont davantage orientés screamo, s’incrustant idéalement dans ces intenses attaques où répétitivité et chaos font bon ménage.
Malgré quelques ralentissements comme pendant « Something Is Never Enough » ou le quasi psychédélique « The Fundamentalist » (sur son intro), le duo (trio même, puisqu’un bassiste de session participe à cet album) poursuit son ouvrage avec aplomb. Très bon !
- Is the modern still modern?
- Softly Spoken
- Aperture Unknown
- The Fundamentalist
- Sustained Overflow
- Something Is Never Enough
- Nothing Is Forever
- Ever Normal