Si vous cherchez un peu d’info sur la formation qui nous intéresse aujourd’hui, vous trouverez non pas un mais deux groupes qui s’appellent Dreariness. Un au Mexique et l’autre italien, et bien figurez-vous qu’il s’agit ici de musiciens de session de la première version (la mexicaine) qui (après disputes) ont décidé de poursuivre sous ce nom (en Italie, d’où ils sont apparemment originaires). Basé à Rome, le trio a depuis sorti deux albums, Fragments (2016) et Closer (2020).
Tirant son nom d’un film japonais de 2018, Before We Vanish nous entraîne dans un univers ambivalent où l’on va du blackgaze à voix féminine arrachée quasi screamo (« Skin ») à des titres quasi post-rock/shoegaze, plutôt lents où les atmosphères planantes nous immergent dans une douce mélancolie renforcée par la voix claire de la chanteuse (qui finira par s’énerver un peu plus tard) et qu’on retrouvera sur la jolie conclusion « Exhale ».
Les quatre titres suivants poursuivent dans mélange des genres émotionnel et introspectif, faisant cohabiter cris désespérés (pas loin de ce qui se fait dans la scène DSBM, parfois soutenus par des vocaux masculins comme sur « Rehash ») et ambiances éthérées (l’intro en arpèges de « Inhale »).
Faisant un joli name-dropping sur sa fiche promo (avec Alcest, Deafheaven, Cult Of Luna et Harakiri For The Sky), on retrouve en effet chez Dreariness ce même type d’atmosphères conçues autour de moments lumineux et de douloureuse noirceur. Malgré quelques longueurs (on atteint presque une heure de son pour seulement six morceaux), Before We Vanish s’avère très accessible dans sa dualité agressivité/sensibilité.
- Skin
- Drain
- Rehash
- Inhale
- Excise
- Exhale