Actif depuis 2016, Lanayah est une formation US (basée entre Santa Barbara et Seattle) assez énigmatique, transitant entre différents styles très distincts tels que le drone, le shoegaze, le screamo ou le post-metal, le tout dans une optique expérimentale lo-fi. Pour l’anecdote, le groupe a tout enregistré en une prise avant de découper tout ça en huit pistes.
I’m Picking Lights In A Field… nous accueille avec « Aspen », soit une atmosphère de rêverie avec ses notes lumineuses mais au sentiment faussement serein, la faute à ce choix de production grésillant nous plaçant en réalité dans une optique inquiétante. L’album poursuit alors avec des titres de leur facette screamo, frontaux et désespérés à la fois (« Insects In Their Immersion », « Staring Blankly ») avant de muter vers leur visage shoegaze sur « Nameless Fluttering » où le groupe joue avec les échos (vocaux) avant de venir s’énerver à nouveau sur la fin.
Lanayah n’est pas des plus simples à suivre, enchaînant les passages furieux (« Knife, Mirror », survolté noise hardcore) et les expérimentations synthétiques (« Peak and Core ») où les sons se télescopent entre eux en nous égarant un peu au passage (la conclusion « Carrying Fire », longue et semblant improvisée).
On obtient là un album étrange et peu lisible, aux passages hardcore et shoegaze plutôt bien amenés mais aux envies expérimentales pleines de bruits parasites perturbant pas mal l’écoute, laissant le sentiment que Lanayah se cherche parfois un peu ou cherche à mettre au défi l’auditeur. Quoi qu’il en soit, ce nouvel album tient ses promesses en matières d’hallucinations et de cauchemars éveillés.
- Aspen
- Insects In Their Immersion
- Staring Blankly
- Nameless Fluttering
- Knife, Mirror
- Peak And Core
- Picking Lights In A Field
- Carrying Fire