Un album qui surprend par sa maturité musicale, mais en meme temps le groupe a été créé par des élèves du Berklee College of Music de Boston, où d’autres poids lourds du progressif ont trouvé leur voie (Dream Theater parmi eux). Ils ont donc été formés pour ça, et ça se ressent par leur approche professionnelle pour un jeune groupe « étudiant ».
Ils ont manifestement beaucoup écouté de rock et de métal progressif, et ressortent leurs influences sur des morceaux aux styles variés, 15 titres aux arrangements dynamiques, chaque morceau étant une histoire sonore qui oscille entre riffs puissants et mélodies délicates. Imaginez la profondeur introspective de groupes de prog actuel au chant féminin comme MEER ou Bent Knee, et leur coté acoustique souvent présent, rencontrant la virtuosité technique de Leprous et la rage de Between the Buried and Me. J’ai souvent un peu de mal avec le chant féminin, je trouve que beaucoup de chanteuses sonnent pareil, et parfois tirent le metal vers le sirupeux, mais ce n’est pas le cas ici, on est plus proche du chant de Diablo Swing Orchestra ou Unexpect.
The Fox and the Bird met en lumière un groupe débordant d’ambition, chaque morceau du disque est assez différent et une démonstration de leur maîtrise stylistique, mélangeant habilement des éléments classiques du rock progressif avec une touche moderne plus metal extreme, qui rend leur musique accessible tout en restant exigeante.
Si le nom du groupe est plutôt bizarre et l’imagerie de l’album quoique très travaillée fait trompeusement « folk », l’album est en fait très varié avec 13 titres entre 2 et 6 minutes, tous commençant par « The », comme présentant une personnage ou une situation. Certains sont juste à la guitare acoustique d’autres sortent les grosses guitares saturées, jusqu’à un chaos sonore controlé. C’est une histoire qui est racontée, et elle passe par des péripéties fantasmagoriques.
En bref une belle surprise de cette année et un groupe très prometteur pour la sphère progressive.