Jeune duo monté par Maxime Ingrand (Lost In Kiev) et Paul Void (Crève Cœur, ex-Stamp, ex-Al Quasar), Contrevents débarque avec un premier EP naviguant entre ambient apaisé et electro plus rythmé, citant notamment Boards Of Canada ou Hidden Orchestra parmi ses influences (ce qui inspire confiance !).
Les titres nous immergent effectivement sans effort dans des atmosphères tantôt sereines, tantôt plus mystérieuses, accompagnées de nappes enivrantes succédant à des rythmiques plus entrainantes (la sublime conclusion « Dislocation » aux touchantes notes de piano, parfaitement assimilées au reste).
Empruntant son nom à « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio, le duo a beau délivrer une musique instrumentale, il n’en demeure pas moins narratif: conscient et alarmiste sur l’état de notre planète. Et cela est très explicite sur le (malheureusement) bien nommé « Entrer dans la douleur » aux multiples samples de discours en français nous renvoyant en pleine gueule tous les problèmes environnementaux actuels s’empirant encore et encore…
Mais derrière ce pessimisme ainsi affiché, la musique de Contrevents possède aussi de nombreuses mélodies semblant dessiner quelques soupçons d’espoir malgré sa mélancolie, laissant entrevoir un peu de lumière dans cette noirceur. De très jolis débuts que ce premier EP, ayant là de quoi émouvoir n’importe qui, même les plus réfractaires à la musique électronique.
- Magnetic Waves
- Dreamer’s Sleep
- Eau-Forte
- Entrer dans la douleur
- Dislocation