Idylls – Prayer for Terrene

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Style: hardcore barré saxyAnnee de sortie: 2014Producteur: Kurt Ballou, James Balderston, Christopher Brownbill

Ne cherchez plus, voici sûrement l’album le plus intense que vous pourrez écouter en ce début d’année. Sérieux. Pas convaincu ? Allez… Alors Idylls, c’est australien, c’est barré, c’est violent, c’est épileptique, ça brise ses rythmiques autant que les nuques, et puis il y a un saxo. Un PUTAIN de saxo dans un album de hardcore !

Dès le malade Lied To on retrouve donc dans le fond ce saxo hanté tandis que le groupe balance un morceau aussi chaotique qu’épique. Passé l’étonnement d’entendre cet instrument dans un tel style (un peu comme si l’Epic Sax Guy s’était invité chez Converge), on réalise qu’il apporte vraiment quelque chose. L’apport de dissonances supplémentaires couplé aux multiples ouvertures de pistes (on va y revenir) rend donc particulièrement unique la prise de marques de l’auditeur. sept minutes d’une incroyable abondance d’informations, de blasts, de riffs virevoltants, de hurlements arrachés, et puis ce sax fou merde !

Si l’entrée en matière est particulièrement impressionnante, Idylls comprime ensuite la durée de ses morceaux (les trois suivants tournant d’une minute) mais pas sa fureur ! Fagged Out On The Beach est une courte interlude (au saxo prenant les devants) puis c’est donc le retour de l’ultra-violence. Guitares discordantes, blasts et contretemps à tout va. La suite ne baisse pas d’intensité mais structure un peu plus son propos grâce à des parties plombées avec une belle présence de la basse (Denigrating In The Tanks). PCP Crazy change ensuite un peu la donne, œuvrant dans une noise punk dansante pas piquée des hannetons.

Une incartade surprenante qui contraste avec la suite, résolument plus vicieuse à l’image de Concord Prison, sa rythmique barrée et ses vocaux possédés (et je ne reparle pas du sax !). Enfin les deux derniers titres renouent avec la folie « saxoïfiée » du début de l’album, avec des lignes de basse perchées et un chanteur à interner d’office (Crushing Boar) et un ultime titre à l’intro pourtant plus commune qui part finalement en couille pour un final entre grind et cacophonie extrême.

Bref, vous l’aurez compris, Prayer For Terrene est un album bordélique et insaisissable, fourmillant d’idées, de notes schyzophréniques, de bruits parasites en tous genre. Vraisemblablement le saxo (et accessoirement l’album) le plus dingue de ce début d’année.

  1. Lied To
  2. Fagged Out On The Beach
  3. Sow Control
  4. Animal Test
  5. Denigrating In The Tanks
  6. PCP Crazy
  7. Pay With Youth
  8. Concord Prison
  9. Crashing Boar
  10. Terraform

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