Chronique

Introtyl – Adfectus

Outre de nombreuses rééditions (Brutality, Iniquity), le label danois Emanzipation Productions aime aussi dénicher des formations de death metal plutôt exotiques. Originaire de Mexico, Introtyl est un quartet 100% féminin qui produit un death metal furieux et plutôt technique, respectant l’héritage old school du genre.

Mothman – Cancer Withdrawal

Comme toute sortie provenant de Dark Trail Records (Black Matter Device, The God Awful Truth…), on a de quoi se préparer à une grosse déflagration avec cet album. Mothman est un trio originaire d’Austin (Texas) qui joue pourtant une musique encore plus brutale que ce qui sort habituellement chez le label du créateur de Mathcore Index. Du mathcore, certes il y en a pas mal, mais celui-ci est ici accompagné par une extrême brutalité provenant du grindcore et d’une lourdeur hardcore/metal pour un Cancer Withdrawal qui se présente comme une impressionnante déferlante de violence.

Ante-Inferno – Antediluvian Dreamscapes

Après la cover nocturne de Fane (2022), Ante-Inferno semble vouloir mettre un peu de couleurs dans sa vie. Car si l’on se fie à l’onirique cover d’Antediluvian Dreamscapes signée Stefan Todorovic, c’est que le quartet britannique voudrait légèrement éclaircir son black metal ?

Ruinas – Resurrekzión

Après un Ikonoklasta bien secoué sorti il y a déjà deux ans, Ruinas revient dans le grind game avec Resurrekzión, nouvel EP de six titres. Le duo Rober Bustabad (Machetazo, chant et instruments)/Angel (batterie) n’a pas dit son dernier mot en matière de déblaiement auditif !

Mudweiser – The Call

Après quatre ans de silence studio, Mudweiser fait son retour. Un retour aux sources même puisque The Call signe le retour de Saïd Merki (guitare) après quelques années d’absence. L’occasion pour la bande à Reuno (pourtant toujours très occupé par les incessantes tournées de Lofofora) de revenir à leurs fondamentaux: du stoner aux accents parfois bluesy, parfois plus heavy, encore un bien bon moment de rock’n roll !

Hollow Front – The Price Of Dreaming

Après deux EPs et un premier album sorti en 2020 (Loose Threads), Hollow Front passe la seconde avec The Price Of Dreaming. Le quintet de Grand Rapids (Michigan) revient donc avec un metalcore qui tente de se distinguer du metalcore typique. Par grands renforts de mélodies, d’atmosphères très travaillées mais tout en ne négligeant pas les passages agressifs, ce nouvel album se révèle comme une agréable surprise pour peu que vous ne soyez pas réticent à un peu de douceur dans votre metalcore.

Assumption – Hadean Tides

Quatre ans après le très bon Absconditus, les italiens d’Assumption font leur retour à nouveau chargés d’un bon bloc de béton armé ! Entretemps, le duo est devenu quartet, comptant le renfort du guitariste slovène Matija Dolinar (Siderean) et du bassiste Claudio Troise (ayant fait ses armes dans pas mal de groupes UG, notamment Gravesite). Un dédoublement d’effectif permettant à Assumption d’encore plus densifier son impact sonore (déjà massif auparavant !).

Rance – III

Comme son nom l’indique, III est la troisième sortie de Rance, projet parisien au line-up quelque peu remanié dans lequel on retrouve désormais plusieurs acteurs de la scène locale (black metal et autres): Guillaume Galaup (Limbes, ex-Blurr Thrower – chant), Lila Ehjä (basse), Jan Flamming (Traitors – guitare) et Joseph Apsarah (Baume, Cepheide – batterie et guitare). Annoncé comme du « black metal lumineux », ce qui peut sembler contradictoire, Rance délivre ici quatre titres qui correspondent pourtant totalement à cette description.

Septicflesh – Modern Primitive

Honnêtement je ne sais plus où trouver l’inspiration pour parler de Septicflesh. En même temps pourquoi se prendre la tête à essayer de faire original, alors que les grecs sont de leur côté en pilotage automatique depuis plusieurs albums ?
Parce que voilà : ça ronronne sérieusement chez Septicflesh… C’est l’impression que laisse ce nouvel opus des grecs, et ce même après plusieurs écoutes. L’impression d’avoir affaire à un album correct, mais qui n’apporte absolument rien par rapport à ces prédécesseurs. On a même régulièrement à l’écoute de ce disque, l’impression que le groupe s’auto-parodie et qu’on a déjà [...]