emo/screamo/noise

Strike Anywhere – Nightmares of the West

Est-il encore nécessaire de présenter Strike Anywhere ? Le groupe de Richmond est en effet un vieux briscard de la scène punk hardcore US (vingt ans d’existence), ayant signé des albums sur les cultes Fat Wreck Chords et Bridge Nine Records. Pourtant le groupe mené par le charismatique Thomas Barnett a connu une véritable césure ces huit dernières années avec un silence total laissant penser à un split pur et simple. Le groupe fait donc son grand retour avec ce Nightmares of the West, nouvel EP qui montre que leur punk rock a encore des choses à dire !

The Sound That Ends Creation – Memes, Dreams, And Flying Machines

« The Sound That Ends Creation », ça sonne comme une promesse, et cette promesse, le dénommé Chris Dearing (jeune texan qui jouait autrefois dans des projets de death technique tels que Giant Of The Mountain ou Surgically Impaled) tient à la mettre en pratique dans un ahurissant bordel sonique ! Pour son cinquième album où le gaillard s’occupe une fois de plus de tout, le niveau de violence est encore monté d’un cran dans un ouragan à la limite du compréhensible.

Limbs – Soft Narcosis

Si vous suivez bien votre webzine préféré, vous vous souvenez sans doute de ce groupe de hardcore chaotique philippin dont j’avais parlé il y a deux ans. Non ? (sérieux vous me décevez !) Sachez alors que Moeist (le groupe en question) connaît des compatriotes tout aussi qualitatifs, en l’occurrence ici Limbs – qui n’a rien à voir avec le groupe homonyme ayant sorti Father’s Son, qui figure sous cette chronique. Ce Limbs-là est un trio de Manille dont les envies sont de faire du hardcore chaotique influencé par Converge et l’intégrer dans une atmosphère apocalyptique.

Tuscoma – Discourse

Découvert en live lors de leur tournée européenne en compagnie de Chaviré (très bon screamo nantais), Tuscoma est un duo néo-zélandais qui m’avait alors fait forte impression. En effet, la puissance dégagée sur scène était alors impressionnante, notamment celle du batteur qui frappait si fort que les premiers rangs recevaient des morceaux de cymbales sur la tête (ça surprend !). Deux ans plus tard, les deux gaillards viennent donner une suite à leur prometteur début Arkhitecturenominus (2018) en redéfinissant à leur guise le post-black metal.

Neige Morte – IIII

Basé entre Lyon et Göteborg, Neige Morte existe depuis déjà plus de dix ans et sort, comme l’annonce son titre, son quatrième album ici (plus un split avec The Austrasian Goat). Si le groupe a un peu changé au cours de son existence (l’ancien chanteur d’Overmars étant parti en 2015), le désormais trio n’en a pas délaissé ses expérimentations noisy au milieu de son black metal, le « bruit » a toujours fait partie de leur approche musicale mais il prend sur IIII une dimension ultra suffocante.

Fange – Poigne

Fange n’est jamais là où on l’attend. Quatre mois à peine après la sortie de l’éprouvant Pudeur (officiellement, le stream est dispo depuis déjà quelques semaines), les bretons surprennent leur monde avec un nouvel EP, Poigne, dont l’objectif est d’affirmer totalement le caractère indus/noise de leur musique, ce de manière beaucoup plus brute et avec un apport minimum de la guitare.

156/Silence – Irrational Pull

Un certain renouveau est récemment apparu dans la scène metal/hardcore US. Lassés de l’aspect trop conventionnel du metalcore, quelques groupes du genre ont décidé de s’affranchir des codes et d’expérimenter en calant quelques éléments rappelant les prémices du metalcore des débuts et pas mal de chaos à leur son. Dans la mouvance de groupes comme Orthodox (pas le groupe de doom du même nom), Darknet, Chamber ou même encore de Code Orange, voici 156/Silence, groupe venant renouveler le genre avec un percutant second long-format.

Infant Island – Beneath

Un petit mois à peine après avoir sorti son inattendu EP Sepulcher, Infant Island fait son retour en long-format. Beneath est donc le second véritable album du groupe de Fredericksburg après son éponyme sorti en 2018, et comme aperçu sur son EP, le screamo n’est plus si « traditionnel » et se pare à de multiples reprises d’expérimentations, quelque peu déstabilisantes…

Daggers – Neon Noir Erotica

Il aura fallu six longues années pour que Daggers sorte enfin un successeur au très bon It’s Not Jazz, It’s Blues ! Très occupés par leurs projets parallèles (Necrodancer, Cocaine Piss ou encore Deathmaze), les belges étaient donc attendus au tournant et pas de déception à l’horizon, ce Neon Noir Erotica poursuit dans cette atmosphère singulière entre groove et gueule de bois.

Mahria – Analemma

Mahria n’est plus, le groupe d’Edmonton (Canada) a en effet splitté pendant la réalisation de ce Analemma en 2013. Laissées en plan, ces dix ultimes compos ont ainsi été compilées sur cet album, sorti dans un premier temps en 2017 (toutes les ventes ayant été données à des œuvres de charité) avant de connaître une réédition cette année chez l’excellent Zegema Beach Records.