post hardcore/sludge

Milanku – À l’aube

Cinq ans après Monument du non​-​ê​tre & Mouvement du non​-​vivant, les québécois de Milanku reviennent avec un nouvel album, s’orientant toujours dans une recherche atmosphérique unique. Inspiré des écrits de l’auteur franco-tchèque Milan Kundera (de qui le groupe s’est aussi inspiré pour son patronyme), À l’aube propose un nouveau voyage des sens en cinq chapitres.

Basil’s Kite – Shooting Tsars

Quartet australien actif depuis 2013 portant comme patronyme le nom d’un titre de Cap’n Jazz, Basil’s Kite joue une mixture toute personnelle de post-hardcore, math rock et hardcore chaotique, matérialisée par un Shooting Tsars forcément très secoué et blindé d’humour (« Baroque Obama ») et d’inattendu ! Résultat de six années de conception retardée par de multiples changements de line-up et par une certaine pandémie, Shooting Tsars vient surtout enfin affirmer la volonté du groupe de faire partir leur math rock vers des contrées plus brutales.

Suplex – A Stage, An Altar

Débarquant de sa Californie natale (Santa Rosa plus précisément), voici Suplex, jeune quintet qui entend bien vous soulever comme le mouvement du même nom (pour ceux qui l’ignorent, un suplex est un mouvement venant du catch, appelé aussi « souplesse » chez nous). Après une première démo (1 titre) sortie en 2021, le groupe sort un nouvel EP avec A Stage, An Altar, condensé de tout plein de sous-genres du hardcore, plutôt bien équilibrés.

Acres – Burning Throne

Troisième album pour Acres, le groupe britannique et son hybride de post-hardcore et de rock émotionnel ont su se forger une belle popularité au fil des années. Et si le groupe s’est assagi au fil du temps, reléguant les cris et la tension au second plan au profit de mélodies plus prégnantes, Burning Throne va venir remettre un peu les pendules à l’heure, hein ?

Fange – Privation

Fange est de ces groupes qui ont su, album après album, faire évoluer leur son sans pour autant le dénaturer. Parti d’un sludge/doom flirtant avec le stoner sur Poisse (2014), le groupe breton a inséré depuis quelques bonnes rasades d’indus à sa tambouille (affirmées depuis Punir – 2019), magnifiant le climat de malaise qu’il affectionne tant. Le trio devenu aujourd’hui quartet débarque donc avec ce Privation, apogée d’un concept (sonore comme visuel, le double-clip visible ci-dessous est une véritable claque) lui faisant prendre une toute nouvelle dimension.

Witch Ripper – The Flight After The Fall

Originaire de Seattle, Witch Ripper est un quartet annonçant jouer du « melodic sludge », une étiquette peu évidente (vous l’admettrez) et qui ne présage pas vraiment de ce que l’on peut attendre sur ce second album (le premier Homestead datant de 2018). Pourtant, The Flight After The Fall fait beaucoup plus qu’ajouter de la mélodie banale sur des riffs grassouillets, il déploie une grande variété de facettes, des détours et des surprises tout au long de ces cinq (gros) morceaux.

Stormo – Endocannibalismo

Autrefois nommé Storm{o}, Stormo a perdu ses accolades alors que le groupe annonçait sa surprenante signature sur un label metal de renom: Prosthetic Records (Psycroptic, Undeath et autres Body Void). Cependant le groupe italien n’en a pas pour autant perdu sa fougue, ni sa langue (le groupe ayant la particularité de toujours chanter dans sa langue natale) pour ce nouvel album Endocannibalismo.