#2023

Svartkonst – May The Night Fall

Svartkonst, c’est le projet solo de Rickard Törnqvist, chanteur du très bon (et trop méconnu) groupe de sludge/post-metal suédois Switchblade. Alors que ce dernier n’a rien sorti depuis 2016, le vocaliste s’est alors attelé à ce projet, ayant déjà sorti deux albums – Devil’s Blood en 2018 et Black Waves deux ans plus tard – qui comme leurs noms l’indiquent (un peu), évoluent entre black et death metal. Et quand une personne reconnue pour son boulot sur les atmosphères immersives (Switchblade en contenant beaucoup) s’attaque à du metal extrême, vous pouvez être sûr qu’une certaine sensibilité y sera présente. [...]

Capra – Errors

Capra est de ces groupes ayant réussi en l’espace d’un seul album (End Transmission – 2021) à trouver un son « signature » au point d’être désormais parfaitement reconnaissable au milieu d’une scàne hardcore pourtant sur-saturée. Une qualité autant due a un sens aiguisé du riff nerveux rejoignant la hargne punk et les attaques métalliques, et par la voix aussi écorchée que désabusée de sa chanteuse Crow Lotus.

Goatburner – Fatal

Goatburner est l’un des multiples projets de Keijo Niinimaa (ici renommé en « Kaos »), vocaliste finlandais réputé de Rotten Sound, Morbid Evils ou Age Of Woe, accompagné ici par le batteur « Spider » (aussi actif chez Skulmagot et Ratface). Sortant quatre ans après un premier album (Extreme Conditions), ce Fatal annonce mixer grindcore et death metal avec un son à l’ancienne, alléchant.

Karambolage – Prås

Non, rassurez-vous, ceci n’est pas un album dédié à la très bonne émission d’Arte comparant culture française et allemande (par ailleurs chaudement recommandée et trouvable sur le tube), ce Karambolage-là est un trio danois dont les membres ont notamment évolué chez Bersærk ou Eigengrau (inconnus à mon bataillon). Prås (« muguet »), leur premier album (à la cover discutable) est un improbable mélange d’influences très variées.

Lisatyd – Life is shit and then you die

Jeune quartet parisien né l’an dernier, Lisatyd propose ici son premier EP. Avec son titre aussi caustique que désenchanté, Life is shit and then you die s’inscrit à la croisée de différents genres. En effet, on y retrouve du stoner et du grunge entre deux élans punk et noise. Une volonté de ne pas se cloisonner qui font tout l’intérêt de ces sept titres aux couleurs essentiellement 90’s.

Karras – We Poison Their Young

Trio expérimenté constitué de Yann Heurtaux (guitare, Mass Hysteria), Etienne Sarthou (batterie, ex-Aqme, Deliverance) et Diego Janson (chant/basse, Sickbag), Karras est actif depuis 2017 et compte déjà un album à son actif (None More Heretic – 2020). Pour leur seconde offrande, le groupe s’est à nouveau amplement inspiré de L’Exorciste, film culte a qui le groupe doit d’ailleurs son nom puisque le personnage du prêtre se nomme Damien Karras.

Bear – Vanta

Ils ne rendent décidément pas la tâche du chroniqueur facile ces belges… et c’était d’ailleurs déjà le cas avec leur précédent album Propaganda. Un album que j’avais trouvé assez intéressant, mais qui m’avait au final quelque peu perdu dans ce mélange de genres que je n’arrivais jamais à cerner exactement. Et c’est encore le cas sur ce 5ème album, Vanta, à la différence près que j’ai cette fois particulièrement accroché à la proposition du groupe, ce qui me motive aujourd’hui à trouver quelques mots à poser dessus. Autant être clair, le groupe a beau parler de « Progressive Hardcore » pour [...]

Primordial – How It Ends

Déjà plus de 5 ans ont passé depuis la sortie du précédent album des irlandais de Primordial, le très bon Exile Amongst the Ruins. Je dois dire que je nourrissais quand même personnellement une légère appréhension à l’entame de l’écoute de ce nouvel album, car si j’ai beaucoup aimé le cru 2018 des irlandais, je n’oublie pas que je n’ai pas toujours été conquis par le groupe, certains albums m’ayant laissé clairement au bord du chemin. C’était ainsi le cas des deux albums ayant succédé au mythique To The Nameless Dead, le pourtant très bon Redemption at the Puritan’s [...]

’68 – Yes, and…

Une chose est sûre, c’est toujours très alléchant d’avoir un « this is our heaviest album » comme première déclaration d’un groupe sur la fiche promo de sa nouvelle fournée, mais est-ce bien vrai à chaque fois ? (Vous avez quatre heures). Plus sérieusement, ’68 sort là son quatrième album, toujours sous forme de duo avec l’inénarrable Josh Scogin (chant/guitare, ex-Norma Jean/The Chariot) et le batteur Nikko Yamada (arrivé en 2017), cherchant à nouveau à concilier rock dans sa forme la plus crue et nostalgie chaotique.