Halo – Body of Light

2 Commentaires      897
Style: doom/noise/indusAnnee de sortie: 2003Label: Relapse

Atomisation…désagrégation…demandez le programme !

Aucune musique n’est assez torturée pour vous? Aucun son n’est assez extrême pour vous?

Venez ! Entrez sur la piste du cirque HALO ! Venez contempler et vous mesurer à la lumière blanche de la mortelle introspection !

En matière de musique extrême, Relapse Records est souvent gage de qualité. Une fois encore avec cette signature, ils nous garantissent des sensations musicales hors du commun.

HALO est un duo australien originaire de Melbourne, fermement décidé à atomiser et déstructurer tout son ayant le malheur de croiser leur chemin. En lançant cet album dans votre chaîne favorite, n’oubliez surtout pas de mettre un certain bémol sur les basses et infrabasses…vos enceintes et vos fenêtres pourraient ne pas en revenir saines et sauves !

HALO pratique une musique difficilement descriptible tant le concept est ardu. Aux confins du doom, de la noise, et de l’indus, une nouvelle étoile est née!

Godflesh et Scorn avaient ouvert une brèche vers un certain renouveau musical et sonique. HALO va s’y engouffrer et dynamiter tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une structure ou à une mélodie, à dessein de créer et d’animer leur concept anti-musical, décliné depuis cinq albums déjà.

Jamais entendu des basses aussi puissantes, aussi vibrantes, aussi vivantes. Bien qu’elles soient sursaturées, elles constituent une fondation très solide à l’architecture sonique concoctée par nos deux compères, qui les manipulant comme un certain Stephen O’Malley (KhanateSunn O)))), les rendent encore plus lourdes, rampantes, voire assommantes.

On pensera bien évidemment au phénomène musical drone. Mais il n’en est rien. Ici, la déstructuration n’a pas encore annihilé totalement le rythme.

En se mesurant à ce disque, on rencontrera également des guitares saturées, distordues à la limite de l’insoutenable, véritable mur sonique cataclysmique, monolithique, froid et insondable. La batterie pachydermique, aux cymbales clinquantes, nous attire en un monde sombre et schizophrénique. La voix posée, éraillée, froide, presque distante de ce capharnaüm sonique, possède une puissance incantatoire, inocule une sensation placebo de part ses vertus hypnotiques. Pourtant le voyage vers le désespoir sera irréversible. Quant à savoir s’il sera salvateur…à vous seul de le découvrir.

On pourra ressentir une certaine lassitude à l’écoute de cet album surtout durant les premières écoutes. Mais peut-il en être autrement lorsqu’il s’agit d’extrémisme musical ?

Le concept est difficilement abordable, et une sensation de suffocation pourra éventuellement émerger. Cet album demandera donc une période d’observation et de maturation avant de se laisser dompter et de vous procurer des sensations finalement assez jouissives pour tout amateur de musique extrême ou simple curieux.

  1. buried in light
  2. crawl
  3. meat
  4. a soft place
  5. filling the empty spaces with cash
  6. body of light
  7. bind
Up Next

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

2 Commentaires

  1. Ocean? says:

    J’ai eu du mal avec cet album, il faudrait que je lui redonne sa chance…

  2. fewz says:

    ça m’a l’air bien bien sympathique tout ça…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *