Fear Factory + Mnemic + In Quest – 17 décembre 2004 – Elysée Montmartre – Paris

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Encore une bien belle affiche ce soir à l’Elysée Montmartre qui accueille outre les vétérans de Fear Factory, les
« jeunots » danois de Mnemic, et les belges de In Quest.

Merci à l’organisation puisque In Quest qui étaient prévus pour jouer à 19h30 ont en fait commencé dès 19h, donc mis à
part un (excellent cela dit) morceau, étant arrivé à 19h25 comme une fleur, j’ai tout loupé. Dommage j’attendais avec
impatience de voir les furieux en concert. J’aurais au moins noté le charisme de Sven, dont le chant est toujours
particulièrement monstrueux. La foule semblait d’ailleurs avoir bien réagi à la prestation de In Quest qui aura chauffé la
salle à merveille ce soir.

Les danois de Mnemic qui viennent de sortir un sympathique deuxième album, The Audio Injected Soul étaient attendus au
tournant par beaucoup et visiblement une bonne partie du public était acquise à leur cause. Leur espèce de néo melothrash
hyper mélodique m’avait assez peu convaincu sur scène il est vrai, la faute à une formule mélodique un peu bateau et
répétitive. Pour autant leur prestation faisant la part belle aux nouveaux morceaux du combo, aura réussi à me convaincre de
l’efficacité de leurs compos (surtout les dernières d’ailleurs pour le coup) en live.
« DeathBox », « Dreamstate Emergency » ou encore « Door 2.12 » sont quelques uns des morceaux qui auront bien déchaîné la foule. Le
chanteur beau gosse assure parfaitement son rôle de frontman, et s’en tire très bien pour ce qui est de retranscrire en live
les (trop) nombreuses parties mélodiques en voix claire…

Très convaincante prestation servie par un son très correct (en tout cas devant) !

Après un Archetype qui aura marqué en 2004, le retour en grande forme des californiens Fear Factory, ces derniers devaient encore
faire subir l’épreuve de la scène à leurs nouvelles compositions. Après une prestation en demi-teinte au Fury Fest,
j’attendais avec une certaine appréhension cette nouvelle prestation…

Bien mal m’en a pris car les californiens ont livré pour moi un de leurs meilleurs shows (je les ai déjà vus 2-3 fois)…
Ouvrant les hostilités avec « Slave Labor » et « Cyberwaste » tous deux tirés du dernier opus du groupe, les californiens ont
également su faire la part belle aux plus anciennes compositions avec notamment un tryptique demanufacturien de haute tenue :
« Demanufacture », « Self-Bias Resistor », « Zero Signal » auront foutu ce soir une bonne claque à tous.

Piochant même dans le 1er album du groupe, Soul Of A New Machine avec les sublimes « Martyr » et « Scapegoat », les Fear
Factory auront comblé ce soir les attentes tant des anciens que des nouveaux fans.

Particulièrement bien en voix ce soir (on sait que c’est souvent la faiblesse de FF), Burton n’aura eu de faiblesse que sur
la fin, assurant magnifiquement certaines parties pourtant loin d’être aisées…

A la basse Byron était pour sa part fidèle à lui même sobre, peu expressif, mais très efficace (notamment lors du passage de
basse de « Edgecrusher »), alors que Christian à la gratte a fait oublier sans peine le gros Dino.
Séquence émotion lorsque Burton rend un hommage sincère à leur pote Dimebag Darrell (amplis « habillés » d’un RIP DBD de
circonstance à l’appui).

Communiquant bien avec le public, Burton a montré une fois de plus qu’il était un excellent frontman…

Au bout d’un peu plus d’une heure de show, le groupe conclut son set, sans rappel, par le mythique « Replica » sur lequel le
très laid bassiste de Mnemic aura eu l’honneur d’accompagner le groupe…

Une putain de bonne soirée au final, finie un peu tôt (22h) mais après tout après la semaine dans les pattes ce n’est pas
forcément un mal!

Quand j’arrive à l’Elysée Montmartre, le set d’In Quest vient de commencer. Je ne connais pas le groupe sur album mais Krakoukass m’en avait dit du bien et je dois dire qu’ils m’ont assez plu. Leur death a un côté bien groovy qui incite au headbang, les riffs étant majoritairement bien lourds et graves. Le chanteur maitrise bien la scène, imposant en stature et en voix caverneuses assez variées. Quelques solos assez rapides viennent agrémenter le tout, dommage seulement que le gratteux lead ait fait des pains sur plusieurs solos parce qu’il a à d’autres moments prouvé sa dextérité en particulier en taping. L’Elysée Montmartre était déjà bien remplie à la fin de leur set et le public a semblé apprécier cette première partie assez différente du cyber-métal des 2 groupes.

Enfin cyber-métal, pas vraiment, on entendait pas ou presque les samples et clavier de Mnemic, ce qui ôtait toute une partie de l’envergure de leur son. J’ai même vraiment trouvé le son mauvais pour ce groupe, je me suis déplacé dans la salle pour essayer de voir si c’était mieux à d’autres endroits mais non, les guitares étaient indistinctes, presque sans mélodie, surtout que le son général était trop fort. C’est peut-être parce que je n’accroche pas vraiment sur album mais la prestation de Mnemic m’a paru assez plate même si le chanteur stylé Brad Pitt s’est montré bien charismatique.

Arrivent ensuite Fear Factory avec un son meilleur heureusement. Le son de Fear Factory est en grande partie reconnaissable grace au jeu de Herrera mais la double était un peu trop forte à mon goût ce soir, mais ce n’était pas trop gênant.

Leur prestation au Fury Fest avait été mi-figue mi-raisin et ce concert a largement redressé la barre et démontré que Fear Factory était un vrai groupe de scène, sûrement plus à l’aise dans une salle comme l’Elysée Montmatre que dans un festival. Le groupe enchaîne des titres de tout leur répertoire, commençant par « Slave Labor » et finissant par « Replica », 2 titres que j’apprécie particulièrement. J’ai particulièrement aimé la reprise « School », tirée du Bleach de Nirvana.

Le chant clair était un poil faux par moment mais la prestation générale de Burton fût bonne, surtout qu’il avait apparemment la voix assez cassée, elle dérapait parfois quand il parlait mais quasiment pas quand il chantait. D’ailleurs, en bon frontman, il a bien communiqué, et plus que les habituels « merci » et « vous êtes les meilleurs »

En résumé un concert plutôt bon et surtout 3 frontmans très à l’aise sur scène.

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1201 articles sur Eklektik.

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