« L’espace, l’ultime frontière… voici le vaisseau galactique Enterprise. Sa mission : explorer des mondes nouveaux et étranges, découvrir de nouvelles formes de vie et de nouvelles civilisations, et s’aventurer dans les recoins les plus éloignés de la galaxie. »
Sauf que cette fois, Kirk et ses comparses sont tombés sur un os. Et ce dernier est un croiseur de combat répondant au doux nom d’Otargos. Bien loin des décors en carton pâte et des extra-terrestres au look improbable, KINETIC ZERO vous entraîne dans un voyage au fin fond d’un cosmos froid et abyssal. Ici, ne règne nulle vie sinon l’inexorable accroissement de la matière sombre.
L’équipement du vaisseau reste le même que précédemment avec quelques petites variantes. A commencer par l’équipage puisque deux nouvelles recrues sont à signaler aux postes de guitariste et batteur. L’incorporation s’est apparemment bien déroulée, puisque la poussée de l’engin reste bien brutale tout en conservant la précision de sa mécanique, l’un de ses atouts majeurs. La stabilité de l’ensemble est toujours assurée par une basse appuyée et bien présente. Les rugissements des réacteurs vocaux semblent quant à eux avoir pris de l’ampleur et de la profondeur, surtout au niveau de leur traitement. Leurs échos acérés se lancent à l’assaut du vide avec rage et conviction. Bref, vous l’aurez compris la machine de guerre reste impressionnante.
Et l’univers de se distendre à grands coups d’hyperblasts supersoniques et de décélérations défiant l’impesanteur (Kinetic zero). Point de voltige spatiale, ni de ballet gracieux sous les étoiles. Il n’est question ici que d’efficience, la puissance de feu du groupe s’appuyant essentiellement sur la densité écrasante de ses assauts (Vo-I-D). De vortex inquiétants en trous noirs destructeurs, aucune lumière ne viendra éclairer les ténèbres spatiales. Le croiseur coupe parfois les moteurs pour se laisser dériver dans l’orbite d’une lune morte et désolée (1E 1740.7-2942). Puis se propulse à nouveau héroïquement dans le néant intersidéral sans temps mort ( Time quanteon). La machinerie carbure à plein et les tuyères vomissent leur feu nucléaire sans discontinuer.
Au final et même si aucune surprise ne vient émailler le voyage, Otargos remplit ses objectifs et touche souvent au but. Les torpilles qu’il lâche dans la nuit astrale raviront les amateurs du genre. La carlingue tient bon, l’effectif est solide, l’objectif est atteint. Quant à l’Enterprise, on a retrouvé sa carcasse fumante échouée sur une planète en polystyrène, une mauvaise rencontre sans doute. D’ailleurs…
« L’espace, l’ultime frontière… voici le vaisseau galactique Otargos. Sa mission : anéantir le monde, annihiler toute forme de vie et de civilisation, et terroriser les recoins les plus éloignés de la galaxie. »
- intro
- open the circular infinite
- kinetic zero
- m87
- crystallizing nuclear aurora
- 1e 1740.7-2942
- spheres of the anticosmic
- vo-i-d
- stygian metamorphosis
- time quanteon
- outro