Le souvenir du scandaleux Shot to hell ne m’incitant pas (probablement à tort) à consacrer du temps au dernier album de Black Label Society, j’ai préféré faire découvrir à nos chers lecteurs (grouuu à vous) un grou(uuuu)pe à côté duquel ils sont peut-être passés et qui vaut le détour.
Par contre, j’avoue légèrement regretter d’avoir attendu la sortie de ce deuxième album (le premier, Pride of Texas, date de 2008) pour que soit cité en ces pages le doux nom de Texas hippie coalition.
Car, ne ménageons pas le suspense, le temps passe trop vite, il faut savoir en gagner : Rollin’ est un chouilla moins bon que son prédécesseur. Son écoute revêt pourtant un intérêt certain et en confère un, de facto, à cette chronique.
Ceux qui connaissent le groupe de Zakk Wylde ont en principe compris, grâce à ma fine introduction, qu’il s’agit, avec Texas hippie coalition, de bon gros heavy southern metal.
Les groupes ne manquent pas en la matière. Les bons, en revanche, se bousculent moins au portillon. Il ne faut donc pas hésiter à faire circuler les bons plans.
En quoi ces américains méritent-ils plus d’attention que d’autres groupes ? La question est mignonne mais d’une naïveté consternante, les gars (houuuu à vous) : les riffs sont plus mieux, les solos sont plus meilleurs, la production met plus beaucou(uuu)p de couilles sur la table. C’est pas plus compliqué que ça.
Alors bien sûr, question originalité on repassera. Le chant, comme de bien entendu, est très proche de celui de Phil Anselmo (on pense également aux hurleurs de feu Kilgore ou de Gwar). Quant à la musique, impossible de ne pas voir dans le rétroviseur un gros truck arborant, entourées de flammes et de bouteilles de Jack Daniels, les initiales BLS ou CoC.
Les relents « mélancoliques » (et qui me faisaient parfois penser à Type O Negative – sisi) sont toujours là (« Cocked and loaded ») bien que, malheureusement à mon goût, moins présents qu’auparavant.
J’ai fait référence à la meilleure tenue du précédent album : si vous voulez vous en convaincre, il vous suffira d’écouter… un titre de Rollin’ : « Pissed off and mad about it », qui figure également sur le premier album. J’avoue être assez désorienté ; reprendre, dès le deuxième album qui dure 40 minutes, un titre datant de 2008 n’est pas le genre de pratique traduisant une inspiration à toute épreuve et mettant l’auditeur, qui attend un troisième album, en confiance.
Malgré tout, l’écoute du successeur de Pride of Texas vaut la peine et surtout plus que le dernier Hellyeah (le groupe de Vinnie Paul, ancien batteur de Pantera) si vous êtes féru de « big balls metal rock » généreux en excellents solos.