Edenic Past – Red Amarcord

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Style: brutal deathAnnee de sortie: 2021Label: Sentient Ruin Laboratories

Et hop ! Encore un nouveau projet à mettre à l’actif du stakhanoviste Colin Marston, pourtant très occupé chez Krallice, Indricothere (dont un nouvel album est prévu très prochainement), Behold…The Arctopus et une foultitude d’autres groupes. Rejoint par son pote de Krallice (mais aussi Nightmarer) Nicholas McMaster qui s’occupe de la basse et de la batterie (programmée, détail qui a son importance), le line-up s’est complété par le vocaliste Paulo Paguntalan (Encenathrakh). Seulement à cause de la pandémie, ce dernier n’a pas rencontré ses nouveaux comparses et a enregistré ses parties à la maison. Les protagonistes sont présentés, on peut s’intéresser au contenu de ce Red Amarcord.

Du brutal. Le trio s’oriente en effet du côté du slam-death et ce, sans tomber dans ses lieux communs. En effet, au lieu d’avoir une production maousse (et souvent trop lisse), Edenic Past nous bombarde sa brootalité extrême au milieu d’une production maison plutôt organique. En parlant de production, il faut vraiment se faire à ce son de batterie programmée, avec de nombreux passages un peu comme si votre machine à laver était en mode essorage, sauf que vous y auriez mis des casseroles à la place de vos vêtements ! Un parti pris se rapprochant du goregrind école Last Days Of Humanity (parmi d’autres), avec une avalanche de blasts sur fond de bordel plus technique que la plupart des groupes de slam (la touche Marston).

Mais le brutal death d’Edenic Past ne se contente pas d’avoiner dans le vide, nous gratifiant de moments atmosphériques grâce à d’étonnants ralentissements (l’enchaînement « Beria »/ »Kolyma », contenant des harmonies inattendues) tandis que le growl de Paguntalan demeure ultra profond et « gerbouleux ». De nombreuses dissonances et autres divagations techniques sont à l’honneur sur Red Amarcord, album qui ne lésine pas avec la complexité, nous entraînant sur le bien nommé « Chuck Schuldiner » ou « Molotok » dans des montagnes russes rythmiques, demandant un réel effort pour être suivi.

Au final quand Marston et ses comparses s’attaquent au brutal death, c’est pour en faire de manière bien particulière. Certes, on peut à juste titre parfois penser à des groupes comme Defeated Sanity ou Demilich au niveau de la densité et de la brutalité, mais la gestion des breaks et tout l’agencement instrumental rappelle évidemment les envies d’expérimentations du prolifique leader de Krallice, jamais avare en créativité dévastatrice ! Attachez bien vos ceintures !

  1. For Brandon Chase
  2. Beria
  3. Kolyma
  4. The Connection Between Bruno Schulz and the Holodomor
  5. Chuck Schuldiner
  6. Litvinenko
  7. Politkovskaya
  8. Molotok
  9. Katyn
  10. Kyrgyz Komuz
  11. Koestler
  12. Red Amarcord
  13. Baburova

beunz
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