Reveal – Doppelherz

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Style: Black death n' roll Annee de sortie: 2021Label: Sepulchral Voice Records

Reveal (ou Reveal! mais le groupe a apparemment abandonné le « ! » après son deuxième album), est un groupe suédois formé en 2010 dont je n’avais pour ma part jamais entendu la moindre note avant la fin d’année 2021, et ce alors même que le groupe avait déjà sorti 3 albums avant ce Doppelherz qui nous occupe ici et qui est (sauf surprise) mon dernier gros coup de cœur de 2021 faisant ainsi une entrée fracassante dans mon top annuel.

On est clairement ici face à un groupe qui s’approprie le metal extrême pour proposer sa propre vision du genre en s’affranchissant des codes inhérents au genre comme ont pu le faire d’autres (en vrac citons Tribulation, Horrendous ou encore Morbus Chron/Sweven mais surtout Take Over And Destroy groupe américain avec lequel Reveal a finalement le plus en commun). Car Reveal semble brouiller volontairement les pistes proposant un metal malsain mais qui n’a finalement rien en commun avec les canons habituels du death metal notamment d’un point de vue technique. Vocalement d’abord (avec un certain Crack derrière le micro) puisque le registre utilisé est un registre foutraque arraché, un brin punk qui m’a pas mal fait penser justement au registre du chanteur de Take Over And Destroy (cf par exemple le superbe Vacant Face de ces derniers pour la meilleure référence). Mais également du fait du son très clair et pas du tout porté sur les graves de la guitare (qui confère justement ce côté rock n’roll à la musique des suédois), sans oublier la basse bien audible (sans être écrasante) qui est un régal. Et ce mélange est assez énorme au service de compositions dynamiques parfois presque progressives mais ne s’étirant jamais inutilement en longueur. Le tempo n’est jamais excessivement rapide (malgré quelques accélérations allant jusqu’aux blasts notamment dès le premier titre « Cocoon (Bitch Regalia) ») tout en étant plutôt enlevé quand même la plus grande partie du temps. Quand il ralentit, momentanément comme sur « Clearly, God Damn », le groupe montre son visage le plus malsain et proche du black metal, mais aussi dissonant avec ces guitares suintantes. Sur le titre suivant « Stalactites – When Cast Down the Mountain », on retrouve presque une ambiance surprenante et de prime abord déstabilisante de cirque punk (sans que ça vire jamais au nawak). Tout cet assemblage qui paraît incongru voire improbable fonctionne remarquablement bien et passée la surprise de la première écoute on est rapidement sous le charme des compositions du quatuor suédois.

Et ce charme vient aussi du fait que, pour notre plus grand plaisir, Reveal n’oublie jamais de distiller sur chaque titre des mélodies marquantes auxquelles se raccrocher, le plus souvent portées par la guitare à l’instar de l’instrumental « Mal Aria » qui précède « Bags of Shine » et son monstrueux break tout en accélération.

Après survol rapide des précédents albums du groupe je n’ai pas pour le moment décelé des qualité aussi remarquables que celles transpirant sur ce Doppelherz, qui me semble représenter le pinacle de l’édifice construit disque après disque par le groupe suédois.

Superbe découverte fortement recommandée aux amateurs aventureux de métal extrême!

Tracklist :
01 – Cocoon (Bitch Regalia)
02 – Inshallah
03 – Cokkkfights
04 – Angel’s Bend
05 – Clearly, God Damn
06 – Stalactites – When Cast Down the Mountain
07 – Mal Aria
08 – Bags of Shine
09 – Some Marionettes, Some Kites (A Few Knives)
10 – Doppelherz

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1196 articles sur Eklektik.

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