Parmi les injustement oubliés de fin 2021, voici Finite, seconde sortie de Teeth qui avait signé un énormissime The Curse Of Entropy un an plus tôt. Pour cette (plus si) nouvelle offrande, le groupe californien a choisi le format EP sans pour autant délaisser ses envies de densité chaotique qui lui sont si chères.
Preuve en est l’introductif « Garden Of Eyes » qui, dépassant les sept minutes, vient balancer un mélange d’ultra brutalité et d’ambiances pesantes. Le cocktail est rude à encaisser mais construit de manière à foutre les jetons tant dans les arpèges menaçants que dans les effusions de rage extrême (quelle voix mes aïeux !). Les deux titres suivants viennent ramasser leurs durées sur à peine plus de deux minutes, assez de temps pour mettre une bonne dérouillée aux oreilles passant à proximité (mention à « Concubine » et son alliance monstrueuse de blasts et de groove lourdingue).
Les durées s’étendent un peu plus sur les deux derniers titres: « The Fog Of Futility » ajoute à leur ultra violence une atmosphère intrigante, dégageant une aura mystérieuse peu commune. Idem avec « Scornful Nexus » où des notes délétères s’élèvent de ce bloc de saindoux putréfié, nous laissant complètement hagard tandis que les dernières notes s’évaporent peu à peu.
Magistral nouvel EP de la part de ces quatre gars passés maîtres dans l’art du chaos oppressif et opaque. Une courte mais très intense confirmation des bonnes impressions vues sur leur premier album, enfin « bonnes » à condition d’aimer vous faire peur !
- Garden Of Eyes
- Dreamless Hyeroglyphs
- Concubine
- The Fog Of Futility
- Scornful Nexus