8ème album pour SUP (sans compter les sorties sous le nom Supuration), les nordistes remettent le couvert 4 ans après la sortie d’un Dissymmetry, dans lequel je n’ai jamais complètement réussi à entrer. Il faut dire que je ne fais pas partie des fans acharnés que compte le groupe comme je l’ai déjà expliqué dans ma chronique de Hegemony. J’adore Room Seven, de même qu’Incubation de Supuration, et plus récemment c’est Imago qui m’a le plus enthousiasmé. En dehors de ces 3 albums vers lesquels je reviens régulièrement, et malgré le grand respect que j’ai pour cette formation singulière qui cultive sa différence et dont on reconnaît immédiatement la patte, je dois dire que c’est un peu la loterie quant à mon appréciation des différents travaux du groupe.
Cet Octa (dont la pochette que l’on doit encore une fois à Matthieu Carton, est fort belle, une des plus belles que le groupe a jamais arborées à mon sens) s’inscrit sans surprise dans la continuité des dernières oeuvres du groupe, avec un côté toutefois légèrement moins sombre dans le son que sur Dissymmetry (le son de guitare est plus clair notamment). On y retrouve tout de même l’univers toujours aussi singulier des nordistes, leur vision d’un futur froid et peu avenant, leur son entre metal dark, cold wave, et gothique, les vocaux de Ludovic avec leurs qualités (la voix death) et leurs défauts (la voix claire nasillarde et l’accent frenchy qui est d’autant plus gênant que la voix claire tient un rôle important sur l’album et qu’elle est particulièrement intelligible, dépourvue de l’effet de réverb qu’elle portait sur Dissymmetry).
Cette clarté un peu plus poussée rappelle parfois la période Room Seven (de même que les couleurs de la pochette qui évoquent davantage Imago ou Room Seven que Hegemony ou Dissymmetry), notamment fugacement sur la fin de « Atramentous Sea », même si les vocaux sont ici partagés entre voix claire et voix death ce qui n’était pas le cas sur le premier (sur lequel l’accent de Ludo me gênait étrangement moins).
Malheureusement une fois encore, comme je l’ai déploré sur Hegemony et Dissymmetry, la qualité des mélodies et des accroches développées par le groupe, en dehors du titre introductif que je trouve très bon (et qui m’a poussé à écouter tout l’album), sont toujours en retrait par rapport aux meilleures oeuvres du groupe, et il ne fait aucun doute que je retournerai pour ma part rarement vers ce disque, pour lui préférer encore et toujours les 3 cités plus haut.
Les fans acharnés du groupe seront certainement ravis par cette dernière sortie en date de SUP, même si j’ai tout de même du mal à imaginer qu’Octa trouve sa place parmi les oeuvres majeures du groupe. Faites vous votre avis si vous ne connaissez pas le groupe, car SUP reste un de nos fleurons nationaux, un groupe résolument unique sur la scène metal, y compris au-delà de nos frontières d’ailleurs.
Tracklist :
1- Pseudopodic Phantasm (6:26)
2- Not Icarus (4:43)
3- Atramentous Sea (4:12)
4- The Lights of Eden (8:23)
5- Queen Quintessence (5:28)
6- Open Eye (6:09)
7- Hebdomath (5:54)
8- Torment (6:42)