beunz

Gravesend – Methods Of Human Disposal

Gravesend est un jeune trio new-yorkais qui fait les choses dans l’ordre: d’abord les préparations (Preparations Of Human Disposal, démo sortie l’an dernier) puis les méthodes dont on va parler ici. Des méthodes plutôt virulentes exposées dans un New York déshumanisé, jonché par les cadavres en putréfaction, les montagnes de déchets et autres crackheads, et où la lutte pour sa survie ne passe que par l’ultra violence.

Pupil Slicer – Mirrors

Quel prof n’a jamais rêvé de découper en petits morceaux un élève turbulent ? Pupil Slicer m’est apparu d’abord par son nom comme un groupe d’anciens collègues souhaitant aujourd’hui prendre sa revanche sur les cancres qu’il aura croisé dans sa carrière. Sauf que pupil veut aussi dire « pupille », donc on peut aussi y voir une référence au fameux film Un Chien Andalou (Luis Buñuel collaborant avec Salvador Dali) et de sa séquence… douloureuse d’un œil coupé avec une lame de rasoir. Bref, quelle que soit la provenance de son nom, ce jeune trio londonien envoie du brutal.

Spire – Temple Of Khronos

Habitué à nous offrir des albums peu évidents à appréhender, Sentient Ruin Laboratories a dégoté cette fois un duo australien… qui fait un sacré boucan. Spire a été débauché de chez les collègues Iron Bonehead Productions pour lequel il a sorti en 2016 son premier album (Entropy), où il montrait déjà des envies de jouer avec les nerfs de l’auditeur. Et le temps n’a pas tari les envies des deux anonymes de Brisbane, ayant pris cinq ans pour maturer ses idées (aussi sombres que torturées) dans ce Temple Of Khronos.

Spelljammer – Abyssal Trip

Annoncée par surprise il y a quelques semaines, la fin de Daft Punk a été vécue pour beaucoup avec nostalgie et une pointe de tristesse. Pourtant, voici déjà le retour de l’un des deux robots ornant la cover de ce Abyssal Trip ! Bon, vous y avez cru ? En réalité rien à voir avec les papas de Homework et Get Lucky (sans déconner !?), mais le timing de sortie de cet album – moins d’une semaine après la vidéo « Epilogue » – m’aura mis le doute (seulement quelques secondes, je vous rassure). Attardons nous plutôt sur Spelljammer, trio suédois [...]

Ætheria Conscientia – Corrupted Pillars Of Vanity

Originaire de Nantes, Ætheria Conscientia a déjà fait parler de lui avec son premier album Tales From Hydhradh (2018). A la croisée du black metal et du jazz progressif, le quartet avait su habiller sa musique d’un univers très particulier dédié à Hydhradh, ville spatiale imaginée par le groupe, détail parmi tout un univers entre mythologie et science-fiction. Un concept qui aurait totalement sa place dans une collection de BD, surtout que le groupe soigne aussi ses artworks dans cette optique (très réussis et signés par un certain Amaury Pottier). Une grande créativité qui se matérialise aussi dans sa [...]

The Rumjacks – Hestia

The Rumjacks est un groupe australien qui aurait bien voulu naître en Irlande. En effet, depuis leurs débuts (en 2008), le groupe originaire de Sydney mêle des influences celtiques à son punk rock. Auteur de quatre albums avant celui-ci (Gangs Of New Holland en 2010, Sober And Godless en 2015, Sleepin’ Rough en 2016 et Saints Preserve Us en 2018), tout semblait couler de source pour le quintet quasi intact depuis ses débuts (seulement un changement de batteur en 2016 à signaler). Pourtant l’an dernier le groupe a décidé de se passer des services de son chanteur Frankie McLaughlin [...]

Socioclast – S/T

Par les temps qui courent, on se déclinera pas l’offre d’un bon gros défouloir. Socioclast est un groupe californien qui compte en ses rangs quelques membres de la scène locale, évoluant ou ayant évolué chez In Disgust, Deadpressure ou encore Mortuous, bref un pedigree bien brutal qui confirme ce que l’on va se prendre dans la trogne avec ce premier album.

Glitterer – Life Is Not A Lesson

Déjà deux ans que le très bon Looking Through The Shades est sorti, c’est fou comme le temps passe vite (en même temps est-ce que 2020 a vraiment existé ?) ! Ned Russin aka Glitterer revient donc avec un Life Is Not A Lesson exactement dans les mêmes tonalités que son prédécesseur, composé de titres oscillant entre fausse naïveté et déprime passagère, tous aussi efficaces les uns que les autres.

Ett Dödens Maskineri – Det Svenska Hatet

Le crust punk et la Suède, c’est une grande histoire d’amour. Nombreux groupes proviennent en effet de là-bas, certains cultes (Anti Cimex en tête), d’autres connaissant un succès ne faiblissant pas au fil des sorties (Wolfbrigade, Martyrdöd) et une montagne de groupes plus confidentiels ne demandant qu’à être (re)découverts (au hasard Passiv Dödshjälp). Ett Dödens Maskineri (« une Machine de Mort » en français) est de ceux-là, respectant totalement les fondements du kängpunk (autre appellation du crust suédois) tout en y insérant d’autres influences au rendu plus émotionnel que la majeure partie de ces groupes.