Chronique

Faustian – S/T

En attendant le successeur d’Altars Of Rot (2020), les trois quarts de Barghest (groupe de black/death de Louisiane qui s’est fait connaître pour être le side-project de membres de Thou, désormais partis) s’offrent une nouvelle parenthèse en plus de Kavyk (qui a sorti son premier album Radiant Abyss, aussi en 2020) avec Faustian. Pour ce nouveau projet, les trois gaillards nous plongent dans un death metal ultra dense, tendu et complexe.

Pencey Sloe – Neglect

Autrefois trio, Pencey Sloe est devenu duo peu avant la sortie de ce Neglect. Le groupe parisien articulé autour de sa chanteuse/guitariste/bassiste/claviériste Diane Pellotieri a connu le départ de deux membres compensé par l’arrivée d’un seul, en l’occurrence du batteur Clément Hateau qu’on connaissait déjà chez Lodges (qui nous manque beaucoup). Un line-up renouvelé pour un second album (après Don’t Believe Watch Out – 2019) de dreampop/shoegaze aux contours aussi sombres qu’enivrants.

Invent Animate – The Sun Sleeps, As It Never Was

Invent Animate est de ces groupes pour qui puissance et vulnérabilité ne font qu’un. Le groupe texan a vu sa popularité grandissante durant ses dix ans d’existence (onze depuis la sortie de cet EP, il y a un an), notamment grâce aux thèmes abordés dans lesquels une partie de son public peut s’identifier. The Sun Sleeps, As It Never Was traite de sujets cruciaux dans notre société, la drogue et ses effets dévastateurs autour d’elle.

Psychonaut – Violate Consensus Reality

Unfold the God Man, Le premier album des belges de Psychonaut initialement sorti en 2018 et réédité par Pelagic Records en 2020, avait à juste titre été l’album de l’année de la Rédaction cette même année. La barre avait donc été placée très haut par le groupe et la suite extrêmement attendue.
Avant de rempiler pour son deuxième album, le trio a fait le choix l’année suivante de sortir du format classique « album » pour proposer un unique titre à rallonge (de 16min30) qui figurait sur un split avec le groupe norvégien Sâver (qui de son côté proposait deux titres). [...]

Hoaxed – Two Shadows

Après une intro mystérieuse d’une minute et quelques (« Two Shadows »), c’est parti pour un peu plus de 26 minutes de musique concoctées par ce duo américain 100% féminin, composé de Kat Keo à la guitare et au chant, et de Kim Coffel à la batterie (et à la basse je pense, même si la fiche promo ne le précise pas).
Il se dégage de la musique du tandem une simplicité réjouissante qui n’empêche pas pour autant Hoaxed de parvenir à distiller une ambiance légèrement sombre, à la frontière du gothique (avec le renfort de synthés atmosphériques ponctuels ou chœurs [...]

Blacklist – Afterworld

Les différentes périodes de confinement ont marqué beaucoup de gens, les musiciens reclus y compris. Joshua Strachan, chanteur officiant aussi chez Vaura, a apparemment pas mal souffert de cet isolement mais a finalement décidé de contrebalancer cette sensation, bien décidé à transformer cette expérience négative en idées positives, d’où le concept d’Afterworld.

Nostromo – Bucephale

Figure de la scène helvète de la fin 90’s/début 2000’s, Nostromo n’est plus à présenter avec ses emblématiques albums aujourd’hui cultes pour beaucoup d’amateurs de hardcore et metal. Malheureusement après un ambitieux Hysteron-Proteron (2004) où le groupe se réinterprétait en acoustique, Nostromo annonçait l’année suivante la fin de ses activités au grand désarroi des fans.

Boundaries – Burying Brightness

« Enterrer la clarté », en voilà du programme alléchant proposé par Boundaries ! Le quintet du Connecticut n’invente pas là le fil à couper le metal en allant du côté de la darkness (comme plein de groupes du genre), ici celle du joli trou noir figurant sur sa cover. Officiant toujours dans un mix de metalcore, de néo brutal et de beatdown (et d’autres sous-genres distillés çà et là), Burying Brightness propose quarante minutes d’un bien beau gabarit.

Lost In Kiev – Rupture

Sans être forcément le groupe de post-rock le plus exposé de la scène (malgré un nom sonnant actuel à cause du conflit en Ukraine), Lost In Kiev a su en quinze ans d’existence imposer son nom notamment grâce à des tournées en compagnie de groupes divers tels Maserati ou Enslaved. Le groupe parisien revient avec son quatrième long-format (son second chez Pelagic, trois ans après Persona) et nous livre une nouvelle pièce de post-rock au pouvoir cinématique obsédant.

Howard – Event Horizon

Obstacle, le premier long-format d’Howard, semble avoir un titre prémonitoire. Sorti en 2020 alors qu’une certaine pandémie battait son plein, privant même le groupe parisien d’une tournée en compagnie de Kadavar, le trio n’a pas abdiqué, au contraire, et revient revanchard avec ce Event Horizon.