Chronique

Abaddon Incarnate – The Wretched Sermon

Vieux de la vieille en matière de grindcore, Abaddon Incarnate est revenu en force cet été avec un nouvel album, son sixième seulement en près de trente ans d’existence. Né en 1994 du côté de Dublin, le groupe possède aujourd’hui trois quarts de son line-up d’origine, à savoir les deux guitaristes/chanteurs Steve Maher et Bill Whelan ainsi que le batteur Olan Parkinson (de retour après un break de dix-huit ans). Le line-up est complété par une bassiste (Irene Siragusa, italienne basée en Irlande), venue apporter un peu de sang neuf au son de ces vétérans.

Stray From The Path – Euthanasia

Toujours armé de son rap-metal (à tendance core) contestataire, Stray From The Path revient enfin suite à son Internal Atomics, datant d’il y a déjà trois ans (un record pour le groupe, habitué à un album tous les deux ans). Euthanasia, leur dixième livraison, s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur (mais pas que !), plein de riffs aussi incisifs que saccadés, peaufinés durant le confinement (qui a apparemment très difficile à vivre, notamment pour le batteur).

Talk Show – Touch The Ground

Talk Show est un jeune quartet londonien dont la popularité a fortement augmenté il y a deux ans avec l’EP These People (dont des titres ont été même diffusés par la BBC). Jouant un post-punk respectant les fondamentaux du genre, les anglais y ajoutent leur touche personnelle, soient une énergie et une modernité sonique qui le rendent particulièrement accrocheur.

Orm – Intet – Altet

Deux ans après ma découverte du groupe avec Ir, Orm revient avec un (très) gros morceau sur ce Intet – Altet (« le rien, le tout »). En effet, le trio danois ne fait pas dans la demi-mesure et propose ici un double-album de quatre titres faisant entre dix-neuf et vingt-quatre minutes, excusez du peu ! Des envies de longueurs qui s’étaient pourtant montrées un peu réduites sur l’EP Mit Blod (EP de 2020 où l’on avait exceptionnellement deux titres descendant sous le quart d’heure !), mais qui repartent ici de plus belle au profit d’atmosphères toujours aussi denses ayant pour [...]

Nouns – While of Unsound Mind

Très actif à ses débuts avec plusieurs splits et albums entre 2013 et 2014, Nouns a fait ensuite une pause durant de longues années avant de repointer le bout de son nez l’an dernier avec un court EP (Lonely Place Of Dyin) puis ce While of Unsound Mind. Et si le quartet de l’Arkansas est particulier dans son rythme de sorties, il l’est encore plus en ce qui concerne le contenu de ce nouvel opus. Veuillez bien attacher vos ceintures !

Diabolic Oath – Aischrolatreia

Deux ans après l’ultra imposant Profane Death Exodus, le trio de Portland Diabolic Oath revient terminer d’annihiler ce qui restait après (plus grand chose !). Aischrolatreia est un mot signifiant « le culte de l’obscene ou de la saleté », vous vous doutez donc que le choix d’un tel titre pour leur nouvel EP n’avait pas été pris à la légère…

The Devil Wears Prada – Color Decay

Un an après le sympathique ZII, The Devil Wears Prada revient sur grand format. Color Decay est le huitième album du groupe de Dayton (Ohio), souhaitant apparemment pour le coup mettre toutes ensembles leurs multiples influences au milieu de leur metalcore, même leurs envies « grand public ».

Ashenspire – Hostile Architecture

Après (dans la chronologie des chroniques, car en réalité l’album d’Ashenspire est sorti avant celui des américains)  la grosse claque du tant attendu premier album de Chat Pile qui a confirmé tout le bien qu’on pensait de ce groupe, c’est de l’autre côté de l’atlantique qu’on se prend cette fois la deuxième couche : Ashenspire est une bande de minots écossais, qui livre ici son deuxième album après un premier album sorti en 2017, Speak not of the Landanum Quandary, déjà bien salué par les critiques. Le groupe était alors comparé régulièrement à A Forest of Stars en particulier, [...]

ACOD – Fourth Reign Over Opacities And Beyond

Malgré ses seize ans d’existence et sa dense discographie (quatre albums avant celui-ci), je ne découvre ACOD qu’avec ce Fourth Reign Over Opacities And Beyond, son nouvel album sortant chez Les Acteurs de l’Ombre. Le trio marseillais déploie un mix de black metal mélo et de death école suédoise (donc mélo lui aussi), le tout avec un boulot prononcé sur les ambiances.

Destrage – So Much, Too Much

Nouvelle page entamée pour Destrage. Le groupe italien célèbre en effet ses vingt ans avec un sixième album faisant suite à The Chosen One (2019) sous la bannière de 3DOT Recordings, label fondé par des membres de Periphery, suite à son départ de la major Metal Blade Records. So Much, Too Much a connu un processus de composition un peu compliqué à cause de la pandémie de covid (ayant frappé fort l’Italie en 2020, rappelez-vous), de quoi remettre un peu en question sa musique…