Orm – Intet – Altet

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Style: black/death atmosphérique/épiqueAnnee de sortie: 2022Label: Indisciplinarian

Deux ans après ma découverte du groupe avec Ir, Orm revient avec un (très) gros morceau sur ce Intet – Altet (« le rien, le tout »). En effet, le trio danois ne fait pas dans la demi-mesure et propose ici un double-album de quatre titres faisant entre dix-neuf et vingt-quatre minutes, excusez du peu ! Des envies de longueurs qui s’étaient pourtant montrées un peu réduites sur l’EP Mit Blod (EP de 2020 où l’on avait exceptionnellement deux titres descendant sous le quart d’heure !), mais qui repartent ici de plus belle au profit d’atmosphères toujours aussi denses ayant pour thème narratif les différentes phases de la vie.

Une fois encore, Orm nous entraîne dans un périple émotionnel allant du côté du deuil, de la contemplation mais aussi de l’agression. Malgré leurs durées étendues, les quatre morceaux proposés par le trio de Copenhague parviennent à demeurer captivantes grâce à des séquences aux mélodies d’une incroyable pureté, souvent renforcées par une guitare acoustique façon Agalloch (la magnifique intro de « Fra dyden », le tout instrumental « Trance/Floden, som kan lede » qui nous offre un paysage plus serein), qui se voient contrastées par des déflagrations de violence où black et death metal prennent une dimension épique.

Jouant sur les alternances nerfs à vif/accalmies toutes en retenue, ces quatre titres affichent à nouveau une richesse émotionnelle soufflant le chaud et le froid (« Floden, som kan skabe », méandres de violence puis de plénitude). Et si le format de compos pouvait laisser redouter une certaine prévisibilité, Orm s’en sort à merveille en distillant une puissance ravageuse (« Mod døden » où l’on retrouve sa touche Gojira en guise d’intro avant de bien tout ravager sur son passage sans oublier sa facette épique qui irradie le final).

Explorant conjointement des phases mélancoliques et de renversants accès de colère, ce nouvel album se vit comme une expérience d’écoute finalement pas si exigeante (comme les durées pouvaient le faire craindre). Par sa variété, sa richesse de textures et sa faculté à dessiner des paysages sonores introspectifs, Orm sort ici un parfait album automnal.

  1. Fra dyden
  2. Floden, som kan skabe
  3. Trance/Floden, som kan lede
  4. Mod døden
beunz
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