letlive. – If I’m the Devil…

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Style: post hardcore assagi Annee de sortie: 2016Label: Epitaph

Dès l’entrée en matière « I’ve Learned to Love Myself », mélancolique (et très belle), on sent tout de suite que quelque chose a changé chez letlive. Apaisé, plus calme, et mettant davantage en avant les talents de chanteur de Jason Aalon Butler, If I’m the Devil… est clairement l’album qui confirme la métamorphose pour les américains après le changement amorcé sur The Blackest Beautiful sorti en 2013, encensé par les uns et honni par les autres qui y voyaient déjà une trahison manifeste après un Fake History qu’on pouvait aisément ranger à côté des albums d’Underoath.  Et cette métamorphose en rappelle une autre qui a marqué 2015 avec le retour d’un groupe emblématique du punk/hardcore des années 2000.

Car sans que letlive. évoque directement Refused (de façon systématique en tout cas), il est difficile de ne pas voir une ressemblance dans le changement d’approche, ce passage progressif d’un post-hardcore rageur (mais depuis longtemps assez mélodique quand même chez letlive.) à un rock plus « mainstream ». Il est d’ailleurs amusant de voir que les deux groupes sont signés sur Epitaph.

L’excellent single « Good Mourning, America » est un bon exemple de titre qu’auraient pu écrire les suédois et qui aurait pu figurer sur Freedom sans dénoter le moins du monde avec le reste.

La voix du chanteur, Jason Aalon Butler, fait des merveilles, comme sur la balade rock « Foreign Cab Rides » sur laquelle on pourrait voir dans son timbre une vraie ressemblance avec celui de Claudio Sanchez de Coheed and Cambria.

Un autre signe du changement réside dans la présence d’arrangements et d’orchestrations plus soignés. L’on ne se contente ainsi plus seulement du combo guitare/basse/batterie, à l’image des chœurs et du violon du dernier titre « Copper Colored Quiet », un violon d’ailleurs déjà présent dès l’ouverture de l’album.

On trouve néanmoins, et comme chez Refused, des traces du passé hardcore de letlive. sur les titres les plus agressifs et sur les quelques hurlements de Butler, comme sur le très radical « Another Offensive Song ».

A d’autres moments comme sur « A Weak Ago » on croirait parfois entendre du Billy Talent, qui serait enfin revenu à des affaires sérieuses.

Là où j’avais trouvé que leur précédent album manquait de constance dans la qualité et d’efficacité dans le songwriting, If I’m the Devil…, même s’il se présente clairement sous le signe de l’apaisement, est au contraire réussi du début à la fin, entraînant et intéressant : presque 45 minutes qui passent comme une lettre à la poste.

Tracklist :
1. I’ve Learned to Love Myself
2. Nü Romantics
3. Good Mourning, America
4. Who You Are Not
5. A Weak Ago
6. Foreign Cab Rides
7. Reluctantly Dead
8. Elephant
9. Another Offensive Song
10. If I’m the Devil…
11. Copper Colored Quiet

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1157 articles sur Eklektik.

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