Arrivant tout droit de la patrie du death suédois (j’ai nommé Gothenburg), Creeping Flesh est actif depuis presque neuf ans et a déjà sorti en autoproduction un premier album en 2019 (Into The Meat Grinder). Repéré par le prolifique Emanzipation Productions (Puteraeon, Centinex…), le quintet livre ici son second album avec pour fil rouge un sujet explicité par son titre: la guerre et ses dégâts en vies humaines.
Les samples de l’intro du même nom ne trompent pas, cet album nous entraine sur un champ de bataille où le death metal apparait comme moyen de survie. Bercé par le doux ronron de ses guitares tranchantes mais au groove constant (merci au très bon jeu de basse plutôt audible), Creeping Flesh peut aussi compter sur Martin Kadhammar, son batteur mitraillant les lignes ennemies avec une belle précision, et son vocaliste Rio Karlsson au timbre rauque mais éraillé dans un esprit Grave version crust.
Les suédois respectent ce son old school fait de grooves ravageurs (façon Obituary) sur fond de thématiques si chères à des groupes comme Bolt Thrower ou Panzerchrist, toutefois ils viennent le ponctuer de quelques patterns aux mélodies prévalentes (le virulent « Decrowned » ou les multiples idées riffiques sur le très bon « Obscure The Sun »). Des variations d’intensité bienvenues permettant de passer un bon moment pour peu que vous soyez amateur de cette scène swedeath qui croustille sous les chenilles des tanks…
- And Then The Bombs Came
- Flaktürme
- Finest Hour
- Like So Many Before Them
- Decrowned
- Obscure The Sun
- Titan Grip
- March Of The Elephant
- Wandering Soul