Chronique

’68 – Yes, and…

Une chose est sûre, c’est toujours très alléchant d’avoir un « this is our heaviest album » comme première déclaration d’un groupe sur la fiche promo de sa nouvelle fournée, mais est-ce bien vrai à chaque fois ? (Vous avez quatre heures). Plus sérieusement, ’68 sort là son quatrième album, toujours sous forme de duo avec l’inénarrable Josh Scogin (chant/guitare, ex-Norma Jean/The Chariot) et le batteur Nikko Yamada (arrivé en 2017), cherchant à nouveau à concilier rock dans sa forme la plus crue et nostalgie chaotique.

Nature Morte – Oddity

Deux ans après le très bon Messe Basse, Nature Morte fait son retour avec un troisième album, cette fois sur le label nantais Frozen Records (Gravekult…). Oddity installe donc une nouvelle fois son mix personnel de black metal, shoegaze et autres trucs en « post », aux contrastes aussi multiples que les émotions. Et même si les couleurs de la cover peuvent rappeler le Sunbather de Deafheaven, le trio parisien parvient à se démarquer parmi la « masse » de groupes du genre.

Harm’s Way – Common Suffering

Mine de rien, Posthuman, le dernier véritable album de Harm’s Way remonte à déjà cinq ans (si l’on excepte les rééditions de ce dernier puis d’Isolation), ce qui fait quand même un moment ! Et si le groupe (enfin surtout son vocaliste) est devenu malgré lui un meme via une collection de vidéos plutôt amusantes, Common Suffering vient remettre les choses à leur place en délivrant un hardcore bien énervé, baigné de noirceur et d’ambiances indus.

Unspkble – Reconstruction

Composé de musiciens ayant déjà pas mal roulé leur bosse dans différents milieux musicaux (punk, noise et bien d’autres), Unspkble est né à Montpellier il y a quelques années avec l’envie de faire du post-punk à sa manière. Se réappropriant les mélodies issues des années 80 mais avec un son bien actuel (avec en prime un mastering de l’éminent Alan Douches, connu pour son taf avec Converge, Brutus ou encore Hatebreed, excusez du peu !), le quartet signe là un remarquable premier album.

Aset – Astral Rape

Aset est une jeune formation née de l’association de membres de Seth et d’Oranssi Pazuzu, deux groupes de haute qualité donnant à cet Astral Rape bien des promesses. Et au jeu des ressemblances avec leurs groupes d’origine, c’est un peu l’aspect frontal des français qui prime par rapport au psychédélisme des finlandais, le groupe ayant troqué cette facette pour une bonne dose d’occulte.

Cannibal Corpse – Chaos Horrific

Et de seize albums pour Canniboule ! Le légendaire groupe représentant pour beaucoup LE death metal aura attendu à peine deux ans pour livrer une suite à l’acclamé Violence Unimagined, album qui marquait alors les débuts d’un nouveau guitariste et non des moindres puisque c’est Erik Rutan (Hate Eternal) qui débarquait alors pour faire secouer les crinières (en lieu et place de Pat O’Brien). Chaos Horrific marque surtout trente-cinq ans dédiés à la cause du death metal version gore, ce n’est donc pas aujourd’hui que Cannibal Corpse va mettre de l’eau dans son hémoglobine.

Atoem – Entropy

Un duo français composé de Gabriel et Antoine, qui œuvre dans la musique électronique de qualité, avec mon peu de connaissances du genre, j’avoue que ça m’aura fait immédiatement penser à Daft Punk ou Justice (ou peut-être Ofenbach, dont j’ai entendu parler pour la première fois seulement il y a quelques jours, mais qui me semble oeuvrer dans un registre beaucoup plus dance/commercial putassier). Deux formations qui a priori ne sont plus, ou sont a minima entrées dans une phase de sommeil profond.
Il est donc d’autant plus réjouissant quand on s’intéresse au moins un peu à ce type [...]

Hexvessel – Polar Veil

L’hyperactif Mat McNerney avait exploré avec les précédentes sorties d’Hexvessel les pans les plus folk ou/et psychédélique de son répertoire, mais le finlandais que l’on connaît aussi sous le pseudo de Kvohst, était avant de monter Hexvessel (et Grave Pleasures qui lui permet de satisfaire ses penchants post-punk/goth pour notre plus grand plaisir, cf notre chronique de son dernier album Plagueboys) un acteur connu de la scène black metal puisqu’il a officié dans <C o d e> (sur les deux premiers albums du groupe) et même dans Dødheimsgard (sur l’album Supervillain Outcast).
Il était donc logique qu’il soit tenté à [...]

Gory Blister – Reborn From Hatred

Véritable institution du death metal, Gory Blister est né en 1991 et malgré quelques changements de line-up, le trio revient toujours aussi brutal qu’à ses débuts. Reborn From Hatred est le septième album du groupe (stabilisé depuis l’arrivée du chanteur St.John en 2012), ce dernier opérant là une mixture équilibrée de death moderne et old school, technique, brutal et mélodique à la fois.