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Zahn – Adria

Projet allemand monté autour de membres ou ex-membres de The Ocean Collective, Einstürzende Neubauten ou encore HEADS. (pas des débutants donc !), Zahn est un groupe ayant souhaité pour son nouvel album mettre en musique les vacances d’été d’un européen moyen. Alors certes, vous me direz que le timing choisi est vraiment mauvais vu qu’on vise désormais les vacances de Noël, mais rien ne vous empêchera de ressortir cet Adria à ce moment-là pour vérifier si l’effet recherché est bien là (mais pas d’inquiétude, on est très loin de la « Soka Dance » ou de « la Macarena » !).

Throat – We Must Leave You

Disons-le tout de go : malgré un « Negative Lite » à la fois dissonnant, menaçant et noisy, c’est plutôt dans la catégorie des albums de post-punk/cold wave qu’on aurait tendance à aller ranger ce We Must Leave You qui fait suite à un sémillant et joyeux Smile Less qui mêlait déjà noise-rock et post-punk comme l’avait relevé le collègue Beunz en 2021. Throat (à ne pas confondre avec le projet de Dehn Sora Throane malgré une pochette d’album en noir et blanc qui peut semer le doute, doute qui était encore plus légitime sur la pochette de leur 2ème album [...]

BLVL – Martha

BLVL est une énigmatique formation parisienne dont les membres ont choisi l’anonymat (ils avancent masqués)… sauf qu’on sait qu’ils sont (ou ont été) dans des groupes reconnus de la scène rock, hardcore et metal: Comity, Mass Hysteria, Dysfunctional By Choice, Deliverance, Doyle Airence, soit un joli background. Avec en plus un artwork signé par les excellents Fortifem et une vidéo du prolifique Dehn Sora (celui de « The Serpentine Song », mais celui de « Lion’s Claw » par Kendy Ty vaut lui aussi le détour !), Martha sait déjà se montrer aguicheuse avant même d’en avoir entendu une note !

Lisatyd – Life is shit and then you die

Jeune quartet parisien né l’an dernier, Lisatyd propose ici son premier EP. Avec son titre aussi caustique que désenchanté, Life is shit and then you die s’inscrit à la croisée de différents genres. En effet, on y retrouve du stoner et du grunge entre deux élans punk et noise. Une volonté de ne pas se cloisonner qui font tout l’intérêt de ces sept titres aux couleurs essentiellement 90’s.

Nature Morte – Oddity

Deux ans après le très bon Messe Basse, Nature Morte fait son retour avec un troisième album, cette fois sur le label nantais Frozen Records (Gravekult…). Oddity installe donc une nouvelle fois son mix personnel de black metal, shoegaze et autres trucs en « post », aux contrastes aussi multiples que les émotions. Et même si les couleurs de la cover peuvent rappeler le Sunbather de Deafheaven, le trio parisien parvient à se démarquer parmi la « masse » de groupes du genre.

Unspkble – Reconstruction

Composé de musiciens ayant déjà pas mal roulé leur bosse dans différents milieux musicaux (punk, noise et bien d’autres), Unspkble est né à Montpellier il y a quelques années avec l’envie de faire du post-punk à sa manière. Se réappropriant les mélodies issues des années 80 mais avec un son bien actuel (avec en prime un mastering de l’éminent Alan Douches, connu pour son taf avec Converge, Brutus ou encore Hatebreed, excusez du peu !), le quartet signe là un remarquable premier album.

Soft Kill – Metta World Peace

Plutôt régulier dans ses sorties, c’est pourtant sans effet d’annonce préalable que Soft Kill a sorti ce Metta World Peace. Le groupe de Chicago, bébé de Tobias Grave, a décidé de livrer une suite à Canary Yellow (2022) en se tournant du côté de la bedroom pop, en en récupérant le caractère expérimental, tout en poursuivant dans son « sad rock », mélange personnel de post-punk, new wave et rock. Plus surprenant, le groupe s’ouvre aussi sur ce nouvel album à un univers hip-hop (complété par quelques featurings), pas du tout hors sujet…

Pamplemousse – Think Of It

Derrière son nom acidulé, Pamplemousse renferme un groupe établi à la Réunion et déjà auteur de deux albums avant ce Think Of It (Pamplemousse en 2017 et High Strung en 2019). Passé de trio à duo guitare/batterie, le groupe vient démontrer ici qu’il n’a rien perdu de sa capacité à envoyer le bois !

Fange – Privation

Fange est de ces groupes qui ont su, album après album, faire évoluer leur son sans pour autant le dénaturer. Parti d’un sludge/doom flirtant avec le stoner sur Poisse (2014), le groupe breton a inséré depuis quelques bonnes rasades d’indus à sa tambouille (affirmées depuis Punir – 2019), magnifiant le climat de malaise qu’il affectionne tant. Le trio devenu aujourd’hui quartet débarque donc avec ce Privation, apogée d’un concept (sonore comme visuel, le double-clip visible ci-dessous est une véritable claque) lui faisant prendre une toute nouvelle dimension.