dark/doom metal

Plague Organ – Orphan

En matière d’extrémisme musical, Sentient Ruin Laboratories semble insatiable, trouvant d’improbables formations au quatre coins du monde. Le prolifique label californien revient ainsi régulièrement en terres bataves, charmé par les productions locales de groupes tels que Cryptae (dont je vous donnerai des nouvelles très bientôt) ou Imperial Cult. Deux formations dans lesquelles évoluent les deux membres (entre autres) de Plague Organ qui, sous cette nouvelle entité, s’orientent vers un trip hallucinatoire incroyablement dense.

Dysylumn – Cosmogonie

C’est désormais comme une tradition depuis Chaos Primordial (2016), Dysylumn sort un album tous les deux ans. Cosmogonie succède donc à l’impressionnant Occultation qui avait fait partie de mes coups de cœur de 2018. Comme à son habitude, le duo lyonnais a travaillé le concept de son album dans les moindres détails, ce coup-ci même au niveau du support. En effet, on se retrouve ici avec trois chapitres découpés en trois albums (disponibles en vinyle, CD et K7, tous par trois donc), et on comprend rapidement un tel découpage car Cosmogonie s’avère être particulièrement dense.

Sunken – Livslede

Formation danoise née sous le nom d’Arescet, Sunken a donc commencé sous cette forme en 2013, année pendant laquelle le désormais quartet a sorti une première démo (The Crackling Of Embers). Quatre ans plus tard, le premier album Departure a vraiment lancé le groupe sur la piste avant de revenir cette année avec ce Livslede. Le black metal du groupe s’inscrit totalement dans l’air du temps, la mélancolie automnale avec les feuilles orange tombant des arbres étant le genre d’images se dégageant de ce second album…

Dkharmakhaoz – Proclamation ov the Black Suns

Mystérieuse entité en provenance du Belarus, Dkharmakhaoz se compose de She (voix) et He (instruments) dont la réunion déploie un black metal annoncé comme expérimental. Pourtant Proclamation ov the Black Suns, leur premier album sorti chez Iron Bonehead Productions, s’oriente plus franchement du côté du black orthodoxe, voire post black, atmosphérique et dissonant à la fois.

Napalm Death – Throes of Joy in the Jaws of Defeatism

Cela faisait bien longtemps que Napalm Death n’avait pas laissé passer autant de temps entre deux albums, puisque ce nouvel album déboule 5 ans après le précédent (l’excellent Apex Predator – Easy Meat). Le groupe avait néanmoins su occuper la scène et rester dans l’esprit de ses fans, avec la sortie en 2018 d’une énorme compilation de b-sides et autres morceaux figurant jusque-là sur des compilations ou des versions spéciales de leurs albums (Coded Smears and More Uncommon Slurs). Il nous a également régalé en début d’année 2020 en sortant un inédit en mode « single », le formidable « Logic Ravaged [...]

Deathnoisefrequency – Horrid Dirge

Après Duma, voici un autre groupe venant d’une destination exotique vraiment pas réputée pour sa scène metal: l’Arabie Saoudite ! Là-bas aussi, une scène très discrète existe et Deathnoisefrequency débarque donc avec un nouvel EP sous le bras. Horrid Dirge apparaît comme une courte expérience (seulement deux titres) à la croisée des genres, immersive et cinématique.

Deadlight Sanctuary – Thaumaturgical Rites Of The Damned

Projet solo du leader de Goatkraft, black/death norvégien qui a sorti son premier album (Sulphurous Northern Bestiality) sur le prolifique Iron Bonehead Productions, Deadlight Sanctuary retrouve son label préféré (qui collabore pour le coup avec les gouleyants Sentient Ruin Laboratories) pour livrer son premier EP. Thaumaturgical Rites Of The Damned se distingue conséquemment du black/war metal, rapide et furieux de Goatkraft.

Aversio Humanitatis – Behold The Silent Dwellers

Trois ans se sont écoulés depuis le très bon EP Longing For The Untold, les mystérieux Aversio Humanitatis ont depuis été discrets avant de signer chez Debemur Morti Productions (Blut Aus Nord, White Ward, Archgoat…). Behold The Silent Dwellers arrive donc comme le second long-format (neuf ans après Abandonment Ritual) de ce trio – dont il est désormais possible de trouver l’identité (deux vénézuéliens et un espagnol qui ont déjà une solide expérience dans divers projets UG) – dans la droite lignée de son prédécesseur. La base est en effet similaire, soit une alliance bien opaque de black metal [...]

The Acacia Strain – Slow Decay

Après avoir sorti un excellent album surprise à la toute fin 2019 (It Comes In Waves), The Acacia Strain a poursuivi en sortant (là aussi par surprise) non pas un mais cinq EP affublés d’une lettre. Un « D », un « E », un « C », un « A » puis un « Y ». Mis sur le coup, le Commissaire Bialès a longuement enquêté et en a conclu que le gang de Vincent Bennett a voulu faire un tout « ACYDE », sûrement un gang de chimistes…