Battle Dagorath – Eternal Throne

Pas de commentaires      1 276
Style: black metal majestueuxAnnee de sortie: 2008Label: Mercenary Musik

Service « découverte de l’inconnu du jour », bonjour. Aujourd’hui il s’agit de faire connaissance avec les Américains de Battle Dagorath. Débarqués de nulle part, comme de bien entendu. Ça devient une habitude maintenant. En même temps, faut bien aller chercher dans les profondeurs ce qu’on ne trouve plus à la surface, hein. Et puis bon, ils ne débarquent pas de nulle part non plus puisqu’ils sont Américains…
Parmi les petites infos qui pourraient permettre de situer le groupe, on va pouvoir dire qu’il s’agit d’un trio formé de 3 personnes ; que le hurleur est l’unique membre d’un groupe de black nommé Warwulf ; que le guitariste officie également au sein d’un groupe de black nommé Nekroholocaust ; que le projet qui nous occupe date de 2002 et que ce Eternal throne est leur première sortie studio. Voyez, c’est pas violent.
D’autant que les groupes dans lesquels officient 2 des comparses de Battle Dagorath ont plutôt tendance à nous induire en erreur avec leur patronyme guerrier, viril, voire bourrin.
En fait, pour qui a l’œil affiné, on a plus de renseignements en regardant la pochette à l’aune des titres.
Ça vous inspire quoi ce genre de photo et ce champ lexical ? Un black puissant, majestueux, un peu Grec dans l’âme ? Vous chauffez. Mais malgré tout non dénué d’un côté raw, sec, tranchant comme certaines formations germaniques peuvent nous gratifier ? Ah c’est pas mal, là. On commence à voir se profiler un visage qui ne nous est pas inconnu. Car Nocternity, Paysage d’hiver et Lunar Aurora ne sont en effet pas bien loin dès que les notes de Eternal throne retentissent. D’ailleurs M. Vinterriket himself en personne de lui-même a composé l’intro et l’outro et s’est chargée de la prod’ de l’album. Ça peut faire tilter certains, donc autant utiliser cet argument pour susciter l’intérêt.
Niveau composition, Battle Dagorath, on s’en doute, privilégient la rapidité d’exécution qu’ils couplent à des morceaux longs (pas grand-chose au-dessous de 6 minutes si ce n’est « Dead eyes of the moon ») qui ne versent jamais dans le remplissage.
On peut peut-être regretter une production qui n’offre pas une excellente spatialisation de la musique. Disons que c’est un poil étriqué. Mais bon, je préfère ça à une prod’ trop léchée qui perd en noirceur ce qu’elle gagne en clarté ; et puis ça n’a pas empêché d’illustres aînés (voir ci-dessus) de pondre des incontournables. A défaut de bien remplir l’espace, la musique remplit bien son rôle (ouais j’en suis pas mécontent de celle-là surtout en fin d’année comme ça où on arrive en bout de course, complètement claqué).
Le sens de la noire et maléfique mélancolie, une propension certaine à servir des compositions glaciales (l’hivernal « Marching shadows of eternal death »), haineuses qui en imposent immédiatement, voilà ce qui transpire de ce premier acte dont on espère vivement qu’il est annonciateur d’une suite encore plus pénétrante.
Une excellente surprise qui mérite de ravir plus de suffrages que la moyenne. Je serais presque prêt à dire que nous avons affaire à un incontournable pour qui affectionne la musique des groupes suscités (c’est dégueulasse).
Oh et puis merde, je le dis, tiens, après tout y’a pas de raison surtout en fin d’année comme ça où on arrive en bout de course, complètement claqué : voilà, c’est fait !

  1. dämmerstunde (einklang)
  2. dead eyes of the moon
  3. ruin upon the mountainside
  4. the dark fire, the black gate
  5. the marching shadows of eternal death
  6. under the warlord spell
  7. carn dûm
  8. in the forest of frozen darkness
  9. archetyp des schicksals (ausklang)

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *