Ils ont donc menti en nous annonçant en 2014 que Longhena serait leur ultime album, puisque les allumés de Gridlink sont finalement de retour 9 ans après avec ce Coronet Juniper, à la très jolie pochette annonciatrice de ce que le groupe nous propose pour ce cru 2023, avec ce double côté nippon et guerrier.
On ne leur en veut pas du reste, car ce Coronet Juniper est encore une petite pépite de grindcore futuriste comme seul Gridlink sait la faire, entre mélodies improbables, chant hysterico-halluciné très aigu (ce qui change du commun des chanteurs de grindcore qui usent plus souvent d’un registre bien grave), en clair qui reprend les choses exactement où elles en étaient sur Longhena. Jusqu’à inclure à nouveau plusieurs titres dépassant les 2 minutes (3 titres, astucieusement placés au début, milieu et en fin d’album) qui laissent parler les quelques penchants plus mélodiques (quoiqu’il faille attendre la fin du titre pour entendre la moindre mélodie sur le furibard « Revenant Orchard ») du groupe. Mais même sur les morceaux les plus courts, les japano-texans parviennent souvent à placer habilement la petite accroche qui va bien (comme sur le morceau titre qui fonctionne très bien ou sur « The Forgers Secade » qui sort également du lot).
Résultat on ne s’ennuie pas une seconde à l’écoute de cet album qui passe d’ailleurs à nouveau très vite : en 19 minutes (soit 3 minutes de moins que Longhena) la messe est dite, et le curé aura sans nul doute pris sa dose d’accouphènes pour l’année.
Tracklist :
1. Silk Ash Cascade
2. Anhalter Bahnhof
3. Pitch Black Resolve
4. Nickel Grass Mosaic
5. Ocean Vertigo
6. Octave Serpent
7. Coronet Juniper
8. Zygomatic
9. Refrain
10. The Forgers Secade
11. Revenant Orchard