Styles

Ætheria Conscientia – Corrupted Pillars Of Vanity

Originaire de Nantes, Ætheria Conscientia a déjà fait parler de lui avec son premier album Tales From Hydhradh (2018). A la croisée du black metal et du jazz progressif, le quartet avait su habiller sa musique d’un univers très particulier dédié à Hydhradh, ville spatiale imaginée par le groupe, détail parmi tout un univers entre mythologie et science-fiction. Un concept qui aurait totalement sa place dans une collection de BD, surtout que le groupe soigne aussi ses artworks dans cette optique (très réussis et signés par un certain Amaury Pottier). Une grande créativité qui se matérialise aussi dans sa [...]

The Rumjacks – Hestia

The Rumjacks est un groupe australien qui aurait bien voulu naître en Irlande. En effet, depuis leurs débuts (en 2008), le groupe originaire de Sydney mêle des influences celtiques à son punk rock. Auteur de quatre albums avant celui-ci (Gangs Of New Holland en 2010, Sober And Godless en 2015, Sleepin’ Rough en 2016 et Saints Preserve Us en 2018), tout semblait couler de source pour le quintet quasi intact depuis ses débuts (seulement un changement de batteur en 2016 à signaler). Pourtant l’an dernier le groupe a décidé de se passer des services de son chanteur Frankie McLaughlin [...]

Socioclast – S/T

Par les temps qui courent, on se déclinera pas l’offre d’un bon gros défouloir. Socioclast est un groupe californien qui compte en ses rangs quelques membres de la scène locale, évoluant ou ayant évolué chez In Disgust, Deadpressure ou encore Mortuous, bref un pedigree bien brutal qui confirme ce que l’on va se prendre dans la trogne avec ce premier album.

Glitterer – Life Is Not A Lesson

Déjà deux ans que le très bon Looking Through The Shades est sorti, c’est fou comme le temps passe vite (en même temps est-ce que 2020 a vraiment existé ?) ! Ned Russin aka Glitterer revient donc avec un Life Is Not A Lesson exactement dans les mêmes tonalités que son prédécesseur, composé de titres oscillant entre fausse naïveté et déprime passagère, tous aussi efficaces les uns que les autres.

Youth Code x King Yosef – A Skeleton Key in the Doors of Depression

Jusqu’alors la seule chose qu’évoquait pour moi le duo Youth Code, c’était la première partie du concert de Carpenter Brut à l’Olympia le 24 mars 2018 et pour être honnête, à l’époque la prestation bruitiste des américains m’avait plutôt gonflé.
Mais l’écoute par hasard d’un des deux extraits de leur nouvel album, le fantastique « Looking Down », avait titillé ma curiosité il y a quelques semaines, et je guettais depuis la sortie de ce nouvel album réalisé en collaboration avec le producteur trap metal King Yosef.
Malgré cette collaboration, il n’y a pas à mon sens de grand changement stylistique [...]

Ett Dödens Maskineri – Det Svenska Hatet

Le crust punk et la Suède, c’est une grande histoire d’amour. Nombreux groupes proviennent en effet de là-bas, certains cultes (Anti Cimex en tête), d’autres connaissant un succès ne faiblissant pas au fil des sorties (Wolfbrigade, Martyrdöd) et une montagne de groupes plus confidentiels ne demandant qu’à être (re)découverts (au hasard Passiv Dödshjälp). Ett Dödens Maskineri (« une Machine de Mort » en français) est de ceux-là, respectant totalement les fondements du kängpunk (autre appellation du crust suédois) tout en y insérant d’autres influences au rendu plus émotionnel que la majeure partie de ces groupes.

Tigers Jaw – I Won’t Care How You Remember Me

Pour l’amateur de labels tels que No Sleep, Topshelf ou encore Run For Cover, le nom de Tigers Jaw est un nom qui doit forcément évoquer des souvenirs. En seize ans d’existence, le groupe de Scranton (Pennsylvanie) a su imposer sa patte au milieu de tous ces groupes mélangeant pop-punk et emo, notamment grâce à son duo de chanteurs Ben Walsh/Brianna Collins, aux vocaux reconnaissables et complémentaires. Mais quelques temps avant l’enregistrement de ce I Won’t Care How You Remember Me (sixième album sortant chez Hopeless Records), le batteur Teddy Roberts et le bassiste Colin Gorman ont tous deux [...]

Obscurae – To Walk The Path Of Sorrows

Obscurae fleure typiquement le genre de projet solo black metal composé dans sa chambre restant éternellement les volets fermés, entièrement façonné à la lueur de bougies. Le dénommé Drathrul (figure de UG ricain possédant de très nombreux projets), sa guitare, sa boite à rythme et quelques synthés ont semble-t-il souhaité moderniser le black atmo des années 90, livrant avec To Walk The Path Of Sorrows un black metal aux atmosphères entre In The Nighside Eclipse d’Emperor, les débuts de Burzum mêlés à du Darkspace.

Acid Mammoth – Caravan

Des mammouths, de l’acide, des planètes. Forcément ces thématiques permettent immédiatement de mettre une étiquette sur le style pratiqué par ces grecs: le stoner doom. C’est que l’imagerie du style est quand même assez typique pour ne pas dire clichesque, si bien que l’on sait directement qu’on aura droit à de lourds et lents riffs bien grassouillets, mais est-ce qu’il y a un mal à ça ?

Dvne – Etemen Ænka

En voilà un que j’attendais avec une très grande impatience, après l’amuse-bouche Omega Severer offert l’an passé qui contenait justement un morceau de ce nouvel album (« Omega Severer » donc) et le réenregistrement d’un ancien titre sublimé (« Of Blade and Carapace »). Et la déception n’est heureusement pas à l’ordre du jour alors que l’on peut enfin tous apprécier le deuxième album long format des écossais.
Etemen Ænka est un beau bébé de 67 minutes exposant de fait le groupe au risque de tomber dans l’écueil des albums trop longs : se retrouver avec du trop plein ou des passages peu [...]