#2020

Dysylumn – Cosmogonie

C’est désormais comme une tradition depuis Chaos Primordial (2016), Dysylumn sort un album tous les deux ans. Cosmogonie succède donc à l’impressionnant Occultation qui avait fait partie de mes coups de cœur de 2018. Comme à son habitude, le duo lyonnais a travaillé le concept de son album dans les moindres détails, ce coup-ci même au niveau du support. En effet, on se retrouve ici avec trois chapitres découpés en trois albums (disponibles en vinyle, CD et K7, tous par trois donc), et on comprend rapidement un tel découpage car Cosmogonie s’avère être particulièrement dense.

The Sound That Ends Creation – Memes, Dreams, And Flying Machines

« The Sound That Ends Creation », ça sonne comme une promesse, et cette promesse, le dénommé Chris Dearing (jeune texan qui jouait autrefois dans des projets de death technique tels que Giant Of The Mountain ou Surgically Impaled) tient à la mettre en pratique dans un ahurissant bordel sonique ! Pour son cinquième album où le gaillard s’occupe une fois de plus de tout, le niveau de violence est encore monté d’un cran dans un ouragan à la limite du compréhensible.

Sunken – Livslede

Formation danoise née sous le nom d’Arescet, Sunken a donc commencé sous cette forme en 2013, année pendant laquelle le désormais quartet a sorti une première démo (The Crackling Of Embers). Quatre ans plus tard, le premier album Departure a vraiment lancé le groupe sur la piste avant de revenir cette année avec ce Livslede. Le black metal du groupe s’inscrit totalement dans l’air du temps, la mélancolie automnale avec les feuilles orange tombant des arbres étant le genre d’images se dégageant de ce second album…

Limbs – Soft Narcosis

Si vous suivez bien votre webzine préféré, vous vous souvenez sans doute de ce groupe de hardcore chaotique philippin dont j’avais parlé il y a deux ans. Non ? (sérieux vous me décevez !) Sachez alors que Moeist (le groupe en question) connaît des compatriotes tout aussi qualitatifs, en l’occurrence ici Limbs – qui n’a rien à voir avec le groupe homonyme ayant sorti Father’s Son, qui figure sous cette chronique. Ce Limbs-là est un trio de Manille dont les envies sont de faire du hardcore chaotique influencé par Converge et l’intégrer dans une atmosphère apocalyptique.

Horndal – Remains

Petite chronique en mode « coup d’œil dans le rétroviseur » pour cet album qui revient souvent dans les esgourdes mine de rien et aurait bien pu figurer dans les meilleurs albums de l’année 2019.
Horndal viennent de Stockholm, et non pas de Horndal, ville suédoise qui se trouve justement au centre de la thématique et presque même du concept du groupe et de l’album en particulier. En effet les gaziers nous content l’histoire de la fermeture d’une aciérie à la fin des années 70 qui a signé l’arrêt de mort de cette ville. Une histoire qui fait évidemment écho aux [...]

Decoherence – Unitarity

Decoherence sort aussi vite les albums que notre ministre de la santé modifie les protocoles avec le covid. Ekpyrosis a donc vu le jour fin 2019 et voici déjà son successeur, lui aussi rempli ras la gueule de bruits et de cris glaciaux. Unitarity n’y va pas par quatre chemins et confirme en effet les envies industrielles du trio, qui semble vouloir s’inscrire dans la durée dans le sillage de Darkspace et de Blut Aus Nord (avec même quelques traces de Godflesh).

Fawn Limbs – Sleeper Vessels

Déjà un an depuis l’implacable Harm Remissions, premier long-format pour le trio finlando-américain Fawn Limbs. Les gaillards ayant alors repoussé les limites en matière de musique aussi lourde que chaotique (avec en plus pas mal d’invités issus de groupes bien virulents, eux aussi), un second volume apparaît comme une sacrée réjouissance pour l’amateur de déstructure(s). Et quand Fawn Limbs annonce se faire mixer par un certain Pedram Valiani (Frontierer, Sectioned), voilà de quoi faire grimper en flèche l’intérêt pour ce second album.

Dkharmakhaoz – Proclamation ov the Black Suns

Mystérieuse entité en provenance du Belarus, Dkharmakhaoz se compose de She (voix) et He (instruments) dont la réunion déploie un black metal annoncé comme expérimental. Pourtant Proclamation ov the Black Suns, leur premier album sorti chez Iron Bonehead Productions, s’oriente plus franchement du côté du black orthodoxe, voire post black, atmosphérique et dissonant à la fois.

Deftones – Ohms

Alors pour celui-là l’affaire va être simple… Autant Gore m’avait posé quelques soucis, au point que j’avais du multiplier les écoutes avant de commencer à l’aimer (pour finir par l’adorer, comme presque tous les albums des californiens), autant Ohms m’a littéralement aspiré dès la première écoute pour ne plus me lâcher.
Une fois n’est pas coutume, parlons tout d’abord de la production, car elle est absolument phénoménale. Ohms marque en effet le retour de Terry Date aux manettes, lui qui avait déjà produit les 4 premiers albums du groupe. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce [...]