#2021

Labored Breath – Dyspnea

Une « respiration laborieuse » accompagnée d’une « dyspnée » (un problème respiratoire dû à un problème cardiaque ou pulmonaire), quoi de mieux en ce moment me direz-vous ! Ce projet solo d’un certain Jamison Kester (Void Omnia, Wild Hunt) entend donc s’amuser avec nos voies respiratoires en nous balançant un black metal oppressant évoquant un mélange de sonorités islandaises (Sinmara, Svartidaudi) et françaises (Aosoth, Drastus).

A River Crossing – Forsaken

Second album pour les suisses d’A River Crossing, le quartet de Lucerne a en effet déjà réalisé Sediment (2017) avant de se faire repérer par le label italien Antigony Records (The Chasing Monster, Plight Radio…). Il faut avouer que le post-rock à tendance shoegaze et indie du groupe sied parfaitement dans son label, habitué à nous délivrer des albums à l’intense pouvoir émotionnel.

Worst Doubt – Extinction

Après avoir pris son temps pour composer puis la perte de leur « The », les parisiens de Worst Doubt sont enfin parvenus à sortir leur premier album subtilement dénommé Extinction. Débarqué chez le poids lourd du hardcore, l’allemand BDHW Records (Nasty, Born From Pain, Slope), le groupe n’a pourtant pas décidé d’aller simplement faire du beatdown bas du front comme nombre de leurs nouveaux collègues de bureau (même si l’on en retrouvera quelques éléments) mais sa propre tambouille saupoudrée de violence urbaine exacerbée.

Methadone Skies – Retrofuture Caveman

Peu souvent sous les radars en matière de musique à quelques exceptions près (Negura Bunget notamment), la Roumanie mériterait pourtant que l’on creuse sa scène locale car elle renferme quelques pépites bien cachées. Methadone Skies est l’une d’elle, ce groupe pourtant confirmé (déjà cinq albums à leur compteur) m’était inconnu jusqu’à ce que je reçoive ce Retrofuture Caveman, sixième album à la très jolie cover (signée Obsidian Nibs), enregistré par membres de Dordeduh, mixé et masterisé par James Plotkin (Khanate), autrement dit des arguments de poids !
Entièrement instrumental, Retrofuture Caveman nous mène dans des territoires tumultueux, entre le [...]

Opprobre – Fragments de Destinées

Etant donné leur nom (mais on ne va pas leur jeter, que ses membres se rassurent !), Opprobre annonce clairement les choses, ça n’est pas la grosse rigolade chez eux ! Ce groupe situé entre Montpellier et Paris s’est déjà signalé en 2017 en signant Le Naufrage, premier album qui a fondé les bases de leur musique, située à la croisées des genres… forcément mélancoliques.

Erra – S/T

Ayant quelque peu lâché le metalcore ces dernières années, je n’avais jamais entendu une seule note d’Erra avant de recevoir leur nouvel album. Le groupe de Birmingham (en Alabama, pas en Angleterre) a pourtant sorti pas moins de quatre albums avant cet éponyme, marquant pour le coup leur signature chez UNFD (Northlane, Stray From The Path…). Gros son qui vous tErrasse, basses ultra puissantes et… mélodies chantées un peu forcées, voilà le programme de ce nouvel opus.

Tenue – Territorios

Le temps passe, la pandémie est toujours là et sortent en ce moment de nombreux albums « made during covid pandemic », Territorios en fait partie. Enregistré pendant l’été 2020 par le trio galicien Tenue, ce nouvel album n’est qu’une seule et unique piste d’un peu moins de trente minutes, soit une ambitieuse approche musicale, aussi virulente qu’émotionnelle. Et pour tenir une demi-heure sans perdre leur caractère accrocheur, les espagnols puisent leur force dans différents genres.

Årabrot – Norwegian Gothic

Après Arab Strap, c’est au tour d’Årabrot de faire partie de mes découvertes tardives de l’année. Tardives, car (au delà d’un patronyme proche mais sans aucun rapport) il s’agit dans les deux cas de groupes bien établis et qui n’en sont pas à leur coup d’essai, mais dont je n’avais jusqu’à aujourd’hui encore jamais croisé la route. Årabrot est né en 2001 et son noyau dur s’est concentré progressivement, au gré des départs des membres originels, sur Kjetil Nernes, ce drôle de bonhomme avec une petite tête et un grand chapeau qu’on croirait échappé d’une secte de mormons, et [...]

Ninkharsag – The Dread March Of Solemn Gods

In the Nightside Eclipse d’Emperor, Storm Of The Light’s Bane de Dissection… Comment ne pas penser à ces deux monuments du black metal scandinave des années 90 à la simple vision de la cover de ce nouvel album de Ninkharsag ! Le groupe de Liverpool a en effet ici rendu un hommage plus qu’appuyé à ces classiques en reprenant à sa sauce ce type de visuel très en vogue à une époque (et ici très réussi !), mais aussi leur black metal à tendance mélodico-épique.