Jeff Beck et Jimmy Hendrix. Miles Davis et Charlie Parker. Charlie Chaplin et Christian Clavier. Ce ne sont pas les collaborations artistiques faisant rêver qui manquent. On imagine tous dans un petit coin de notre tête ce que pourrait donner l’association de 2 génies.
Il y en a une, dans le milieu rock/metal, qui traîne depuis quelques temps : celle de Steven Wilson et Mike Akerfeldt.
Les 2 virtuoses se connaissent maintenant depuis belles lurettes et ont déjà croisé leurs effluves soit au niveau de la production (Wilson pour Opeth) soit au niveau des participations directes (solo d’Akerfeldt pour Porcupine Tree).
Comme de bien entendu, lorsqu’il s’agit de « super groupe », on craint toujours une alchimie partielle voire inopérante.
A lire les quelques interviews des bonshommes, on était en droit d’être rassuré : ils n’ont rien fait de plus beau, personne n’est allé explorer les contrées dans lesquelles ils se sont aventurés, j’en passe et des moins modestes.
Mais moi je suis d’un naturel méfiant. Surtout que, ces derniers temps, les projets de Wilson m’ennuient : un 3ème Blackfield peu inspiré, un Grace for Drowning chiant, un Porcupine Tree de plus en plus lourd et ambianto-branlette. Si on ajoute à ça le fait que je ne suis pas un fan absolu d’Opeth, on se retrouve avec des oreilles vierges de tout engouement a priori.
Les conditions imparables permettant l’Objectivité tant recherchée étant réunies, il ne restait plus qu’à faire résonner les notes.
Eh bien, je vous le donne en mille : alors que je n’attendais rien, le duo a réussi à me décevoir. Grandiose prouesse, s’il en est.
Trop mou, trop ambient, trop long. Passé ce constat de forme, on pourrait à la rigueur se reconcentrer, redéfinir nos attentes (je ne suis pas fondamentalement contre les musiques molles ou ambient) et réécouter encore et encore l’œuvre avec un état d’esprit différent et dans un contexte bien précis (bonne chaine hifi et pas d’activité annexe).
Cette seconde chance, Storm Corrosion n’a pas su la saisir, le constat est devenu idéologie.
Je passe peut-être à côté d’un chef d’œuvre de noirceur qui aurait pu accompagner des ascensions vers les cimes majestueuses de nos forêts les plus profondes afin de magnifier l’immensité qui s’offre à moi dans un accès de mélancolie. Mais je préfère penser que la vie est trop courte pour que les sens tentent, pendant des heures et des heures, de trouver le diamant parmi la fange.
Tracklist :
1/ Drag Ropes
2/ Storm Corrosion
3/ Hag
4/ Happy
5/ Lock Howl
6/ Ljudet Innan
Gros pétard mouillé en effet. Même en tant que fan de Opeth et des derniers travaux de Wilson, la déception n’en est que plus grande encore! On s’ennuie, on s’ennuie, et puis on s’ennuie un peu aussi. Il n’y a que la pochette qui vaille le coup!
« Grace for Drowning » chiant ??? mais t’es ouf Darkouille !!!
Sinon je n’ai pas encore pris le temps de bien rentrer dans ce Storm Corrosion… je pensais attendre l’automne pour m’y remettre mais finalement la météo m’inciterait à m’y remettre tout de suite :-)
Toi je ne te répondrai que lorsque tu auras commenté (de manière pertinente) la chronique d’Airbag !
ok, je viens de lire la chro et je vais aller l’écouter. J’irais donc commenter la chro (de manière pertinente) dès que j’aurai un avis :-)
Vous passez à coté d’un excellent album! Dommage pour vous!
Pour l’instant après quelques écoutes je n’ai pas encore eu le déclic, mais ça n’a pas l’air d’être le disque évident. Je me garderai toutefois te tout avis définitif avant de l’avoir écouté en entier, dans des bonnes conditions (la version HD 5.1 qui est sur le Bluray, par exemple)
Fan d’Opeth et de Porcupine Tree, la déception est grande pour moi. Album ennuyeux et sans intérêt. On se demande vraiment où ils ont voulu en venir. Peut-être sont-ils tombés dans leur propre bulle pseudo-intellectuelle, oubliant même de faire de la musique ?