Tyrant Of Death – Ascendancy

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Style: black metal/indusAnnee de sortie: 2014Label: autoproduction

Alex Rise est un mec sacrément étonnant. Ce canadien est seul aux commandes du vaisseau Tyrant Of Death qu’il pilote depuis quelques années. Ultra prolifique, le jeune homme en est déjà à sa quinzième sortie officielle (oui, ça calme). Ascendancy est donc le cru 2014 de Tyrant Of Death, projet affilé (pour une raison qui m’échappe un peu) au djent mais qui mélange en réalité metal extrême et indus (titillant même la drum’n bass de façon récurrente), une signature sonore quelque peu modifiée sur ce nouvel album puisque celui-ci ne contient que cinq compos. Oui mais cinq compos dépassant les 10 minutes chacun ! Alors que vaut le virage prog Tyrant Of Death ?

Ascendency marque déjà le retour de la voix dans ce projet (la majorité des sorties précédentes étant instrumentales), cette voix agressive, assez black metal, est assurée par un certain Omar Aijia (qui avait déjà officié sur certains albums), donnant à l’ambiance générale un côté Anaal Nathrakh du futur pas dégueu du tout. A côté de lui, Alex Rise livre un intense boulot au niveau des compos. Le morceau éponyme ouvrant cet album est incroyable: tout en contrastes, entre ses parties blastées et ses passages atmosphérico-épiques (très nombreux, entre leads mélodiques, rare piano et enrobage planant), un titre d’une impressionnante intensité concoctée dans un moule moderne avec ses quelques riffs djent (ok, il y en a quelques uns, notamment dans Bio-Cell, mais de là à y affilier complètement le projet, il y a un fossé !). Mais surtout le truc en plus de Tyrant Of Death est de parvenir à captiver complètement pendant 10 minutes sans jamais lasser, ni donner d’impression de remplissage.

Une belle impression qui va se reproduire lors de chacun des titres suivants: Ethereal ou Lucifer’s Den, débutant comme de purs morceaux de black metal bien nerveux qui vont peu à peu de nouveau évoluer vers quelque chose de plus atmosphérique avec des breaks synthétiques ou du solo de guitare virtuose. Avec une déconcertante facilité, l’ami Alex transforme donc ces 5×10 minutes en objets aussi épiques que mécaniques, y compris pendant l’instrumental Biomechanical dans lequel on retrouve l’atmosphère robotique perçue sur Cyanide, un énorme enchainement de séquences aussi denses que ravageuses, entre blasts et descentes de manche, passages electro/drum’n bass et même un petit côté orientalisant…

En dépit du fait que la durée des morceaux en fasse sûrement l’album le moins accessible de Tyrant Of Death, Ascendancy se révèle peu à peu au fil des écoutes, on y reconnait alors bien là le style à part d’Alex Rise: une cascade de violence à la puissance industrielle déshumanisée compacte, suffocante mais qui parvient néanmoins à rester catchy en dépit du foisonnement de ses plans. Fabuleux.

  1. Ascendancy
  2. Ethereal
  3. Lucifer’s Den
  4. Bio-Cell
  5. Biomechanical

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