Beardfish est encore un groupe que je connais pour avoir écouté quelques albums dans le passé, sans jamais être vraiment passionné, et qui seulement en 2015 sort un album qui m’emballe réellement et justifie l’écriture de cette chronique.
Dans le meme genre musical, le rock progressif, je songe à Haken qui m’ont fait le même effet avec leur dernier album, The Moutain, mais malgré qu’on puisse les ranger dans le même genre, Beardfish est une toute autre bête. Ce groupe existe depuis plus de 10 ans et pratique un prog plutôt nostalgique à la fois du prog et du hard rock 70s. L’influence de Yes et Genesis est prédominante, avec un petit coté théâtral à la Queen, mais qui est ici très épuré, le contraire d’une approche symphonique : un chanteur pianiste, et guitare, basse, batterie derrière.
La musique de Beardfish évite d’être pompeuse, va plutôt droit au but (pour du prog), toute en étant dynamique et « progressante » au possible, évoluant et surprenant à chaque écoute. Elle marque surtout par un chanteur plein de fougue, de chaleur. Ce Rikard Sjöblom (ce sont des suédois) qui alterne entre guitare et piano, porte la musique du groupe, surtout dans ses moments plus intimistes où seuls voix et piano perdurent, il mène alors la barque de sa voix très mélodieuse (pourtant il a pas la gueule, c’est le type à droite sur la photo), ce qui donne tout de suite une touche pop à leur musique.
Le groupe sait également être fougueux avec 2 titres qui sortent du lot avec leurs grosses guitares et du riff velu (« King », « Daughter, Whore »).
Evidemment ma plongée dans ce nouvel album me donne déjà envie de réécouter le reste de leur discographie, 7 albums quand même, mais il me semble que ce nouvel album réussi l’exploit d’être à la fois plus accrocheur et plus complexe que leurs albums précédents, de ce que je m’en rappelle, moins délirant aussi, et ayant abandonné toute touche metal pour la remplacer par une présence plus marquée du piano/moog.
Bref, si le prog est votre truc, testez.