Déjà trente ans d’existence pour Necronomicon, véritable institution du death metal québecois fondé du côté de Montréal. Le désormais duo mené par Rob « The Witch » Tremblay (chant/guitare/basse) n’a bossé qu’avec un seul acolyte sur ce Unus en la personne de Divider (batterie). Étonnant de savoir qu’ils ne sont que deux car ce nouvel album possède énormément d’arrangements à tendances symphoniques. Ainsi l’influence Dimmu Borgir sera très présente ici…
Et ce dès l’introductif « From Ashes Into Flesh » où le côté grandiloquent apparaît autant instrumentalement que vocalement avec ces chœurs féminins typiques. Tremblay est lui dans son registre guttural, histoire d’appuyer la dose de brutalité recherchée dans le style. En dépit d’un aspect un peu trop forcé, ça rappelle un peu de souvenirs datant de la sortie de Death Cult Armageddon. Les titres suivants que sont « Infinitum Continuum » ou « Paradise Lost » mettent l’accent sur la brutalité, mettant un peu au rebut l’aspect orchestral en faveur d’un côté davantage in your face bien que toujours mélodique.
Necronomicon possède sa marque de fabrique et poursuit dans cette recherche d’atmosphères puissantes sans les faire paraître trop cheaps. Sur ce point c’est gagné car même sorties de claviers, ces séquences orchestrales sont souvent grandioses, qu’elles soient utilisées avec urgence (« Singularis Dominus ») ou avec des trouvailles plus surprenantes (l’oriental « The Thousand Masks »). La fin de cet album prend une direction plus agressive, notamment grâce à « Cursed MMXIX », titre rouleau-compresseur qui était sur leur première démo Morbid Ritual (1992), un réenregistrement qui fait gagner en impact ce titre au feeling plus cru, plus authentique.
Bref, trente ans après ses débuts, Necronomicon démontre que même avec le statut de vétérans de la scène, le groupe en a toujours sous la pédale. Unus est un album puissant dont l’imposante brutalité fait un peu oublier le caractère parfois (un poil) prégnant des arrangements. Un album qui devrait ravir les amateurs de death symphonique, s’il en reste…
- From Ashes Into Flesh
- Infinitum Continuum
- Paradise Lost
- The Price Of A Soul
- Singularis Dominus
- The Thousand Masks
- Ascending The Throne Of Baator
- Fhtagn
- Cursed MMXIX
- Vox Draconis